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Wall Street : un incroyable tir groupé !

By 21 janvier 2021janvier 23rd, 2023No Comments

Pas moins de cinq indices américains, dont les trois plus célèbres, ont inscrit de nouveaux records hier en marge de l’investiture de Joe Biden. Parmi eux aussi, le Russell 2000, auquel Philippe Béchade avait de bonnes raisons de s’intéresser particulièrement dans cette analyse…

Quelle journée, quelle séance ! Les indices américains ont salué l’investiture officielle de Joe Biden par un quintuple record absolu et une hausse d’une ampleur jamais vue à Wall Street depuis 36 ans jour pour jour (le 20 janvier 1985, qui correspond à la réélection de Ronald Reagan). Mieux : un quintuple record n’avait plus été observé depuis le 20 janvier 1997 et la réélection, cette fois, de Bill Clinton, aussi venons-nous d’assister à un « deux un an » sans précédent.

Dans le détail, le Nasdaq a pris près de 2% pour clôturer à 13 457 points, soit plus du double du plancher des 6 630 points du 18 mars dernier et une hausse de 44% sur un an. De son côté, le S&P500 a engrangé 1,4%, effaçant par là-même le précédent zénith des 3 828 points pour s’inscrire à 3 851 points (15,5% de mieux que son précédent double sommet de janvier et février 2020). Quant au Dow Jones, il a gagné 0,83% à 31 188 points – avec une pointe à 31 236 points en séance – pour lui aussi battre son précédent record et participer « en sourdine » à la symphonie haussière de ce 20 janvier.

Enfin, le Russell 2000 s’est finalement adjugé 0,45%, culminant même à 2 173 points en intraday, tandis que le Dow Jones US. Total Stock Market Index a grimpé de 1,23% à 40 623 points pour à la fois exploser littéralement son précédent record du 8 janvier (qui était de 40 123 points) et venir compléter le quinté.

A moins que ce ne soit qu’une photo prise à l’entrée de la dernière ligne droite, et non d’une « photo finish »… Wall Street s’échaufferait-il pour tenter de renouveler l’exploit des huit records indiciels enregistrés lors de la séance des « 4 sorcières » du 18 décembre dernier ? L’étude comportementale des indices américains est en tout cas sans appel et révèle que ces derniers sont entrés depuis fin octobre 2020 dans une « phase momentum » très similaire à celle observée lors du second semestre 1999, laquelle avait connu son épilogue avec l’emballement final allant de mi-janvier au 24 mars 2000.

Encore 10% à gagner sur le Russell 2000 d’ici la mi-février ?

Dans ce contexte, plus un indice gagne en vélocité, plus il aspire les liquidités et sur les trois derniers mois, c’est le Russell 2000 qui met tout le monde d’accord avec un gain de 36%, soit plus de deux fois la performance du Nasdaq, trois fois celle du S&P500 et 3,5 fois celle du Dow Jones.

Sachant qu’il existe quelques ETF cotés en Europe (Amundi/RS2K ou ZPRR), il n’est pas inintéressant d’examiner l’état des moteurs de cette fusée boursière, dont la postcombustion est allumée depuis le 8 novembre dernier, jour du franchissement de la résistance des 1 715 points du 12 janvier 2020 et du dépassement du record absolu des 1 742 points réalisé le 1er août 2018.

Dans le détail, le Russell 2000 vient de s’offrir une « directissime » entre 1 530 points (le plancher du 30 septembre dernier) et 2 173 points, soit un bond de 42% qui ne représente toutefois que le tiers de la hausse de 130% réalisée depuis le plancher du 18 mars 2020.

Les 640 points gagnés en trois mois constituent quant à eux un record algébrique – en revanche, le record absolu de progression en pourcentage du 18 mars au 6 juin (+57%) tient toujours –, mais en imaginant que la « vague 3 » (le troisième étage de la fusée) soit d’une puissance comparable à la première, l’indice partirait alors à l’assaut des 2 400 points, niveau qui pourrait être atteint d’ici trois semaines voire quinze jours.

Globalement, la figure s’apparente à un vaste « porte voix » (ou biseau d’élargissement) et la dernière vague s’apparente souvent à une hausse « maniaque » exacerbée par des « achats panique », notamment sur des penny stocks et autres biotechs au bord de la faillite, mais jugées opéables comme Obalon Therapeutics. L’action de cette société est passée de 1,60 à 10 $ ce 20 janvier avec, tenez-vous bien, 445 millions de titres échangés alors qu’il n’en existe que 10,5 millions négociables. Le capital a donc « tourné » 45 fois au cours de la même séance !

Et quand la post-combustion s’emballe comme depuis le 8 novembre, le moteur délivre une puissance sensationnelle avant d’exploser… Mais avant que ses composantes se désintègrent du fait d’une surchauffe extrême, il y peut-être encore 10% à gagner, potentiellement d’ici la mi-février.

La suite pourrait en revanche être une toute autre histoire.

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