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Trou d’air à Wall Street

By 21 décembre 2023No Comments

La Bourse de New York a clôturé en baisse ce mercredi. Après l’euphorie née des espoirs de baisse des taux d’intérêt, le S&P 500 est revenu à la réalité. En cause, les publications de résultats peu convaincantes de deux poids lourds de la cote américaine…

 

Hier soir à Wall Street, l’ascenseur est tombé en panne (en référence à mon article de jeudi dernier).

Le S&P 500 a en effet connu son plus lourd décrochage sur une séance en trois mois.

Cela tombe plutôt bien, puisque pas plus tard qu’hier matin, j’ai recommandé des Put sur l’indice élargi américain aux abonnés du service Agora Trading Lab – (cf. encadré jaune sur mon screenshot ci-dessous).

 

SP_500_Agora_trading_lab

 

S&P 500 : un optimisme qui défiait toute logique

Plusieurs éléments avaient motivé ce choix.

D’une part, la série haussière préalablement en place qui me semblait un peu excessive, tout comme ce qui partait pour être une dixième séance de hausse d’affilée en base journalière, le tout dans une huitième semaine de hausse d’affilée.

 

SP_500_twitter

 

Dans le même temps, les indicateurs de sentiment atteignaient des niveaux d’excès d’optimisme.

A l’image du Fear and Greed Index de CNN, ou encore des dernières lectures du AAII (American Association of Individual Investors).

Sur ce dernier, le sondage fait sur un panel d’intervenants américains (permettant en général de jauger le degré d’optimisme/pessimisme des opérateurs), met en lumière plus de 50 % d’intervenants haussiers avec moins de 20 % de baissiers dans le même temps. Soit exactement le genre de norme historique que l’on retrouve sur des sommets de marché (de court terme tout du moins).

Après, pourquoi passer à l’acte spécifiquement hier me direz-vous ? Eh bien le catalyseur est surtout venu du newsflow corporate.

Deux poids lourds américains venaient en effet de publier la veille au soir (mardi en after hour).

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats n’étaient guère convaincants.

D’une part, Accenture était indécis après avoir, certes, fait mieux que prévu sur le trimestre écoulé (mais avec des prévisions pour le trimestre en cours nettement plus nuancées).

Et surtout, nous avions FedEx qui décrochait lourdement de plus de 10 % en préouverture. Or, étant donné son poids dans l’économie mondiale, le warning de ce véritable baromètre du transport international ne me disait rien qui vaille.

Hier matin d’ailleurs, j’étais en toute franchise assez surpris de voir le future S&P 500 évoluer à peine marginalement dans le rouge (en d’autres temps, voir le contrat future pointer en baisse de 1 % par exemple n’aurait rien eu d’illogique).

Tant mieux, puisque cela nous aura laissé toute la latitude pour prendre position à la baisse. Baisse qui a donc fini par suivre hier dans les deux dernières heures (cf. rectangle bleuté sur mon graphique intraday du S&P 500 ci-dessous).

 

SP_500_intraday_231221

 

Si sur le front corporate, Micron Technology a tenté de rassurer la cote US hier soir (avec un titre attendu en hausse ce jeudi), Nike sera également à suivre d’ici demain.

Mais pour en revenir à cette baisse d’hier soir, la faute semble aussi être liée aux fameuses options « ODTE » (« zero day to expiry »). Avec la possibilité que, dans un marché de plus en plus creux en termes de volumes à l’approche des fêtes de fin d’année, de grosses ventes d’options ODTE aient alimenté un effet boule de neige défavorable à la baisse.

Ce risque d’accroissement de la volatilité avait d’ailleurs été  évoqué par JP Morgan en début d’année

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