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Connu pour avoir « senti » la crise des subprimes avant tout le monde, Michael Burry vient d’initier une importante position vendeuse sur Tesla, ce qui ne pouvait échapper à Gilles Leclerc. Notre expert de l’analyse technique appelle désormais à la prudence sur cette star de la cote américaine…

 

The Big Short… Il s’agit du titre d’un film dans lequel une poignée de financiers avertis a correctement anticipé – et profité – de la crise des subprimes. Sentant le vent tourner, ces experts ont dès 2006 pris des positions massives de vente à découvert, pariant à bon escient sur un écroulement du marché immobilier et des marchés actions.

Dans un premier temps, ils avaient été la risée de la profession, mais cette situation n’a pas duré, avec un marché immobilier qui a commencé à se fissurer en 2007 et le krach boursier de sinistre mémoire l’année suivante.

Au bout du compte, ces financiers contrariants ont amassé une fortune.

Michael Burry a-t-il ouvert la boîte de Pandore ?

Reste que la clairvoyance n’est pas à la portée de tout le monde et que dans la vraie vie, le personnage principal de ce film s’appelle Michael Burry. Cet homme qui avait vu juste avant tout le monde il y a maintenant une grosse dizaine d’années vient de frapper un grand coup en prenant une positive massive de 534 M$ de vente à découvert sur Tesla, l’une des vedettes de la cote américaine.

A rebours de l’engouement général que suscite le fabricant californien de véhicules électriques premium, Michael Burry fait valoir que ce dernier n’est somme toute que très peu rentable, touchant gratuitement des « crédits carbone » qu’il peut ensuite revendre à prix d’or à ses concurrents. Parmi eux, on citera Stellantis (anciennement Peugeot), qui à en croire Reuters aurait racheté pour 2,43 Mds$ de crédits carbone à Tesla entre 2019 et 2021, et dont le PDG a déclaré dans une interview accordée au Point que le constructeur devrait remplir ses objectifs en matière de réduction des émissions de CO2 dès cette année.

Bref, du point de vue de Michael Burry, Tesla est une star de la cote, mais qui court avec des béquilles, en l’occurrence des revenus tirés de ces fameux crédits. Sans eux, le groupe que dirige Elon Musk n’en mènerait pas bien large… mais venons-en maintenant à l’analyse graphique.

La dernière fois que je me suis intéressé à ce dossier, c’était fin janvier (cf. la flèche rouge sur le graphique ci-après). À l’époque, l’action fusait toujours dans un canal de tendance en ligne algorithmique ultra-haussier (le bleu). Toutefois, alors qu’elle approchait les 850 $, c’est-à-dire de la résistance horizontale représentée par le rectangle rouge « R », je vous recommandais la plus grande prudence, redoutant une cassure de la tendance en ligne sur ces niveaux.

Tesla : le moment de shorter ?

« Tesla : ça va dépoter ! », titrais-je ce 25 janvier, estimant alors que la région des 810 $ devait impérativement être préservée « pour que la hausse puisse continuer à être alimentée ».

Les 575 $, un niveau extrêmement sensible

Il se trouve que ça a effectivement dépoté puisque nous retrouvons aujourd’hui le titre Tesla en appui sur un faisceau de supports autour des 575 $(cf. la pastille jaune), avec d’une part le support horizontal « S », qui correspond aux reports d’amplitudes (les flèches bleues verticales), et d’autre part à l’arrivée du sport oblique de long terme ( doubles segments verts).

Vous l’aurez compris, il s’agit d’un niveau particulièrement sensible qui, s’il venait à céder, pourrait permettre à Michael Burry d’engranger une petite fortune. Le prochain support potentiel se situe en effet dans la zone des 425 $, ce qui représente un potentiel baissier de 25%… dans un premier temps.

Du point de vue technique, le cours de l’action Tesla devra quoi qu’il en soit impérativement et rapidement se reprendre sur cette zone de support, afin de valider un signal de divergence haussière de l’indicateur de tendance MACD pour ensuite sauver le niveau des supports.

Vous voilà maintenant avec toutes les cartes en mains, mais je vais éviter de vous donner mon opinion tant Tesla joue sur le côté émotif des choses, avec un côté très clivant entre ses adorateurs et ses contempteurs savamment entretenu par son insaisissable patron Elon Musk.

Disons juste que, pour ce qui me concerne, je n’achèterai éventuellement la valeur qu’en cas de reflux vers… les 300 $ (le support horizontal bleu).

Bonne séance à tous,
Gilles

 

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