Skip to main content
Analyses Marchés ActionsIndices & Marchés

Les SPACs, nouvelles stars boursières de 2021

By 25 mars 2021janvier 23rd, 2023No Comments

Bien aidé par l’abondance de liquidités déversées par les banques centrales, l’engouement pour les SPACs atteint des proportions impressionnantes de part et d’autre de l’Atlantique. Les chiffres interpellent et rien ne dit que le soufflé retombera…

 

Avec les cryptomonnaies, le bitcoin en tête, mais aussi d’autres « jetons » qui ont explosé les compteurs en quelques semaines, voire quelques jours, sans que rien ne le laissait présager, les SPACs (Special Purpose Acquisition Company) sont incontestablement les chouchoutes des investisseurs depuis le début du premier trimestre.

C’est simple : toutes les semaines, des dizaines d’entre elles font leur apparition à Wall Street. Ces sociétés n’ont certes aucune activité opérationnelle, mais elles ont tout de même levé plus de 120 Mds$ sur les marchés entre le 1er janvier et le 15 mars, plus que sur les dix dernières années.

Des noms prestigieux

L’Europe n’est pas en reste et de nombreux noms illustres de la finance ont déjà sauté le pas… emboîtant également celui de Xavier Niel, le fondateur d’Iliad, la maison-mère de Free, pionnier en la matière dans l’Hexagone avec Mediawan dans l’audiovisuel et 2MX Organic dans le secteur de la distribution. Flanqué de sa famille, Bernard Arnault, PDG de LVMH, va ainsi s’associer – à travers le holding Financière Agache – à un nouveau SPAC lancé par Tikehau Capital SCA et dédié aux services financiers (fintechs). Bien décidé à participer lui aussi à la fête, l’ex-patron de Commerzbank Martin Blessing entend quant à lui lever quelque 400 M€ via un SPAC qui sera coté à la Bourse d’Amsterdam.

L’accumulation de patronymes ronflants renforce la crédibilité de ces entreprises apparues plutôt discrètement aux Etats-Unis dans les années 1980, et dont les titres sont émis en Bourse pour une durée déterminée dans l’optique de réaliser une voire plusieurs rachats dans un secteur défini. Par leur biais, des investisseurs chevronnés bénéficient de la possibilité de faire appel à d’autres bailleurs de fonds en leur proposant d’investir au capital, avec en filigranes la promesse de déployer les fonds dans des acquisitions qui se veulent créatrices de valeur. Dès lors, l’attrait que suscitent les SPACs d’un bout à l’autre de la chaîne financière se comprend mieux, d’autant que selon une étude menée par le cabinet d’études McKinsey, dont le sérieux ne saurait être remis en cause, 90% des opérations réalisées l’an passé se sont soldées par un succès, alors même que le taux d’échec était encore supérieur à 20% avant 2015.

Mieux qu’une IPO ?

Ayant longtemps suscité la défiance, souvent jugées trop risquées, ces sociétés ont un autre avantage de poids en ce sens qu’elles constituent un moyen plus rapide de lever des fonds que les introductions en Bourse traditionnelles. Ces dernières requièrent en effet une préparation et une énergie considérables pour tenter de convaincre les investisseurs, nécessitent un examen de résultats financiers potentiellement éliminatoire et peuvent donner lieu à de sérieuses déconvenues, en particulier dans les rangs des petites capitalisations et des jeunes pousses.

« Seule promesse: utiliser les fonds levés pour acquérir en retour une entreprise non cotée. Une fois l’opération bouclée, la SPAC prend le nom de la société acquise, laquelle met la main sur les fonds levés, et le tour est joué », décodent nos confrères de BFM Bourse, qui soulignent également, avec raison, que la réussite de ces entreprises « dépend essentiellement de la réputation des personnes en charge de l’opération ».

Une réalité que MM. Arnault et Niel ont parfaitement assimilée et que d’autres commencent à comprendre, y compris des investisseurs néophytes. Pour autant, malgré l’euphorie ambiante, gardons tout de même en tête que les SPACs ne seront pas toutes logées à la même enseigne. En conséquence, certains qui auraient misé sur le mauvais cheval pourraient perdre très gros.

Aux Publications Agora France, un expert de la finance le sait : ces sociétés ne sont pas plus synonymes de réussite systématique qu’un autre placement et certaines présentent plus de garanties que d’autres. Il a donc mis un point d’honneur à faire une sélection rigoureuse pour les abonnés à l’un de ses services. Encore quelques jours d’attente avant de lever le voile, mais si d’ores et déjà vous voulez en savoir plus, c’est par ici !

 

Laisser un commentaire

FERMER
FERMER
FERMER