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Indices & MarchésNon classé

Et si vous aviez tort ?

By 4 novembre 2021janvier 23rd, 2023No Comments

A la rencontre de notre nouvel auteur, Alexander Green

Alexander Green

Alexander Green a été conseiller en investissement, analyste et gestionnaire de portefeuilles à Wall Street durant plus de 16 ans. Grâce à ces expériences, il a pu acquérir des connaissances approfondies dans le domaine de la finance, et développer une stratégie d’investissement robuste et performante qui lui a permis de prendre sa retraite à l’âge de 43 ans. Depuis lors, il vit « la deuxième moitié de sa vie ».

Auteur de plusieurs Best Sellers du New York Times, Alexander Green est depuis une vingtaine d’années le rédacteur en chef de The Oxford Communiqué, une publication dans laquelle il fournit à ses lecteurs des stratégies et des recommandations efficaces afin de maximiser leurs revenus et atteindre la liberté financière.

Considérée par le Hulbert Digest comme l’une des meilleures lettres financières au monde, The Oxford Communiqué arrive bientôt en France – et nous sommes aujourd’hui ravis de compter Alexander Green parmi les nouveaux auteurs des Publications Agora.

 

Vous souhaitez en savoir plus sur la philosophie d’investissement d’Alexander Green ? Lisez cet article !

Et si vous aviez tort ?                                                                                             

Certaines personnes pensent que la meilleure façon d’investir est de placer leur argent en fonction de leurs prévisions économiques.

S’ils s’attendent à ce que l’économie explose, ils possèdent des actions.

S’ils pensent que l’inflation restera faible, ils possèdent des obligations. (Ou bien s’ils pensent que ce sera le contraire, ils possèdent de l’or).

Et s’ils pensent que le monde va s’écrouler prochainement – une perception assez courante chez les grands consommateurs de journaux télévisés – ils misent tout sur le cash.

Cependant, il existe un problème commun à chacune de ces « stratégies » : la plus grande part de l’avenir nous est totalement inconnue.

L’économie a beau être en plein essor, un événement inattendu peut bouleverser le marché et anéantir vos plans d’investissement les mieux conçus à n’importe quel moment (pensez à l’invasion du Koweït par Saddam Hussein, au 11 septembre 2001, à l’effondrement de Bear Stearns ou à la propagation du coronavirus…)

Et si vous avez tendance à écouter les journalistes politiques, qui insistent sur le fait qu’un parti œuvre à l’édification d’un régime fasciste, ou que le camp opposé nous conduit vers un enfer socialiste…

Sachez qu’une gestion de portefeuille axée sur des convictions politiques fortes est toujours vouée à l’échec.

Aux Etats-Unis, nous avons connu des marchés haussiers déchaînés, et des marchés baissiers traîtres à la fois sous administrations républicaines et démocrates, avec ou sans majorité au Sénat.

Certes, il y a des fous furieux au sein des deux partis, et les médias veillent bien à ce que leurs commentaires polémiques bénéficient d’une grande couverture médiatique, dans les journaux ou à la télévision.

Mais, en règle générale, ce sont les esprits calmes qui prévalent. Comme le dit le vieux dicton, les chiens aboient mais la caravane passe.

Le problème lorsque l’on gère son portefeuille en fonction de prévisions est que l’on peut toujours se tromper (même sans avoir tort au départ).

Et les personnes qui ont les convictions les plus fortes ont tendance à payer le prix fort.

Je rencontre régulièrement des gens qui me disent qu’ils possèdent tout leur argent en or. Ou que le total de leur épargne repose sur des actions. Ou bien qu’ils ont placé un pourcentage substantiel de leurs liquidités dans des crypto-monnaies.

Aucune solution n’est la bonne.

Ces personnes souffrent d’une myopie qui les empêche de se poser la question suivante : « Et si j’avais tort ? »

Si vous êtes d’accord avec le fait que l’avenir nous est inconnu, et que les êtres humains sont faillibles, alors le précepte de tout investisseur malin et discipliné est celui-ci :

Pariez sur plusieurs chevaux.

En termes financiers, on parle de répartition et de diversification des actifs.

L’allocation d’actifs permet de répartir le risque entre différents types d’actions – actions de croissance et de valeur, grandes et petites capitalisations, actions étrangères et nationales – ainsi que différents types d’investissements à revenu fixe, comme les obligations de première qualité, les obligations à haut rendement et les bons du Trésor indexés sur l’inflation.

Personnellement, je ne me diversifie pas dans les obligations à long terme à l’heure actuelle.

Non pas parce qu’elles ne seront pas performantes dans les mois et les années à venir. (Encore une fois, on ne peut pas en être sûr).

Mais parce que les taux d’intérêt ne peuvent pas descendre plus bas.

Et le rendement légèrement supérieur des obligations à long terme ne justifie pas le risque potentiel de baisse si l’inflation et les taux d’intérêt augmentent considérablement.

En plus de la répartition des actifs, vous pouvez réduire votre risque en diversifiant au sein de chaque catégorie d’actifs.

Vous devriez posséder des dizaines d’actions, et non une poignée. Et vous devriez également diversifier vos avoirs en obligations.

Vous pouvez encore réduire votre risque en n’investissant pas plus de 4% de votre portefeuille dans une seule action.

Vous pouvez également appliquer un stop suiveur de 25% à vos positions individuelles en actions.

Ainsi, si vous subissez la perte maximale (25%) sur votre position maximale (4%), votre portefeuille d’actions ne vaudra que 1% de moins.

Et si les actions représentent moins de 100% de votre portefeuille – comme il se doit – votre perte maximale ne représente qu’une fraction de 1%.

C’est de l’investissement intelligent et discipliné.

Lorsque tout va bien, et c’est le cas la plupart du temps, vous bénéficiez de rendements élevés.

Et lorsque les choses dérapent – ce qui arrive de temps en temps – vous êtes protégé par votre allocation d’actifs, votre diversification, votre stratégie de taille de position et vos stops suiveurs.

Ainsi, vous réalisez des bénéfices pendant les périodes fastes et vous les protégez pendant les périodes difficiles.

Mieux encore, cette stratégie est accessible à quiconque a le bon sens et l’humilité de se poser cette question simple : « Et si j’avais tort ? »

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