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En direct des marchés

« Rouvrez quoi qu’il en coûte »… mais les restaurateurs ont toutes les raisons de n’en rien faire.

Le « quoi qu’il en coûte » continue…, et c’est Alain Griset, le ministre délégué aux PME qui nous en apporte la démonstration : « Les cafés et restaurants continueront de bénéficier du soutien de l’Etat pour compenser une réouverture même partielle ».

Mais le 19 mai, seules les terrasses rouvriront… et les clients devront déguerpir bien avant 21h pour ne pas écoper de 135 € d’amende pour violation du couvre-feu, alors qu’il fera encore grand jour 90 minutes plus tard !

Aucun bar ou restaurant n’ayant que des tables en intérieur ou 2 tables sur un terrasse éphémère (et payante de surcroît à Paris) ne rouvrira pour servir 4 bières à des clients « gardant leurs distances » ou faire du take away (et attention aux rassemblements de plus de 10 personnes sur un même périmètre, c’est verboten !).

En fait, très peu de restaurants en zone urbaine sont prêts à rouvrir pour servir 20% des couverts qu’ils peuvent produire en temps normal le midi ou 10% pour une demi-soirée (parce qu’à 20h30, il faut commencer à libérer le personnel derrière le bar ou en cuisine, alors qu’en temps normal, c’est l’heure de pointe pour les clients).

Le gouvernement a imposé la plus longue période de fermeture des restaurants jamais vue dans aucun autre pays et en n’importe quel temps de « crise » (fin octobre/fin mai) et il orchestre la réouverture la plus lente jamais conçue sur notre planète : il a ainsi réuni toutes les conditions de l’échec et se dit prêt à payer pour que cela ne saute pas aux yeux des français.

L’état va donc payer, mais cela sera aussi un échec : les rumeurs d’une 4ème vague de confinement ciblé ou général dès fin juin/début juillet circulent déjà, donc aucun restaurateur n’embauchera pour 4 ou 6 semaines, et de toute façon, cela ne suffirait pas aux salariés pour faire valoir un droit au chômage avec la nouvelle loi entrant  justement en vigueur le 1er juillet.

Philippe Bechade

Rédacteur en chef de « La Bourse au Quotidien » et de la lettre « Béchade confidentiel », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, "Fake News", qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.

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