En ce mois de septembre, le prix du baril de pétrole s’est envolé pour renouer avec des plus-hauts datant de l’automne 2022. Mais alors que cette hausse s’essouffle, un autre compartiment du secteur de l’énergie pourrait valider un breakout haussier très bientôt…
Depuis l’annonce en début de mois par l’Arabie Saoudite et la Russie d’une prolongation jusqu’à décembre de leur période de réduction de production – d’exportation pour la Russie –, rien ne semble pouvoir freiner la marche en avant des cours du pétrole.
Hier, l’annonce d’une baisse surprise des stocks hebdomadaires de pétrole brut a propulsé les cours vers les 95 $.
A noter au passage qu’hier toujours – une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule pour le secteur Oil & Gas – même notre poids lourd national TotalEnergies y est allé de son petit newsflow favorable, avec la présentation de sa stratégie à l’occasion de sa journée investisseurs.
Mais revenons au pétrole.
Le mouvement haussier touche à sa fin
Premier constat : cette envolée des cours ne fait évidemment pas les affaires des banques centrales dans leur lutte contre l’inflation.
Au contraire, elle a pour conséquence indirecte de maintenir une pression haussière sur les taux longs, américains en premier lieu. Et donc sur le billet vert, avec une parité eurodollar retombée sur les 1,05 $.
Or – et c’est un peu le serpent qui se mord la queue – toutes les matières premières étant cotées en dollar, je commence à craindre que la hausse actuelle du baril ne s’essouffle justement à cause de la vigueur du billet vert.
Graphiquement parlant, les cours filent donc vers la cible des 100 $ évoquée en début de mois (objectif obtenu par report d’amplitudes, cf. les flèches noires à double sens ci-dessous).
Pour autant désormais, les nouveaux plus-hauts inscrits depuis hier sont certes suivis par une bonne participation dans la hausse, mais on commence toutefois à voir se former de potentielles divergences baissières sur les indicateurs techniques journaliers (cf. pointillés noirs + flèche rouge en partie basse du graphique).
Outre la hausse du billet vert comme possible frein, on notera également que le risque de shutdown aux Etats-Unis d’ici la fin du mois (tout devrait se jouer durant le week-end) pourrait là aussi venir enrayer les velléités acheteuses sur le pétrole.
Une autre opportunité sur l’énergie ?
Plus que le pétrole sur les cours actuels, une alternative est possible avec le gaz naturel.
Si pour le coup, ici, le newsflow du compartiment s’avère moins porteur (update sur l’état des stocks à suivre d’ailleurs cet après-midi), la compression de volatilité de la structure en triangle dans laquelle les cours évoluent depuis le début de l’année est à surveiller (cf. rectangles grisés ci-dessous).
Car si breakout haussier il y a, celui-ci pourrait bien suivre de manière relativement impulsive…
