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Matières Premières

Une pénurie qui dure…

By 24 septembre 2021No Comments

La pénurie de semi-conducteurs continue. Et c’est le secteur automobile qui est le plus touché. Entre la transition énergétique à poursuivre et le manque de composants, tout le secteur est en crise. Décodage avec Eric Lewin.

 

6, 7, 8 et maintenant près de 11 millions de véhicules ! La pénurie de semi-conducteurs dans le monde pourrait amputer la production mondiale d’automobile de près de 11 millions de voitures en 2021.

On pensait la situation stabilisée, et pourtant, il apparaît qu’une amélioration pour le secteur est attendue pour 2023… Et pas avant ! Une véritable crise aussi bien du côté des équipementiers que du côté des constructeurs.

On connaît les raisons qui expliquent cette véritable problématique pour la filière automobile.

Nous pouvons citer des conditions sanitaires encore drastiques en Asie, des perturbations dans les usines, mais également un déficit criant en grosses puces, nécessaires au secteur.

Les entreprises cèdent du terrain les unes après les autres !

Les sociétés du secteur commencent les unes après les autres à décaler leurs objectifs financiers.

Faurecia a revu à la baisse ses objectifs annuels, ne visant plus qu’environ 15,5 Mds€ contre au moins 16,5 Mds€ précédemment annoncé ; et une marge opérationnelle comprise entre 6% et 6,2% contre environ 7% auparavant.

Pas de quoi redorer le blason du secteur qui souffre beaucoup en Bourse depuis le début de l’année.

Plastic Omnium abandonne 18% depuis le début de l’année quand dans le même temps Valeo perd plus de 33%. Et Renault n’est guère mieux loti avec une perte de 19% depuis le début de l’année.

Seul Stellantis s’en sort avec une progression de plus de 30%. Mais ce sont surtout les excellents résultats semestriels du groupe – avec notamment une marge opérationnelle de 11,4% – qui permettent à la société de rebondir avec cette crise. Le groupe automobile se paye même le luxe d’annoncer une marge annuelle de 10%, là où les analystes attendaient une fourchette entre 5,5% et 7,5%.

Il me semble que pour l’instant, il vaudrait mieux rester à l’écart du secteur d’autant plus que la transition électrique risque de laisser des traces.

Notez qu’il est nécessaire de beaucoup dépenser dans l’innovation pour passer du thermique à l’électrique. Les pressions sur les marges restent l’hypothèse la plus probable pour survivre…

Prudence donc…

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