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2024 sera plus que jamais l’année du stock picking. Dans ce contexte de baisse des taux d’intérêt qui tarde à venir, où on ne peut plus s’appuyer uniquement sur la bonne santé des indices, même les valeurs sûres connaissent des mouvements de baisse retentissants. Mathieu Lebrun nous montre ici comment, en prenant le CAC 40 à contre-courant, il a pu encaisser des gains rapidement sur OVH.

 

Depuis le début des trimestriels sur les valeurs financières américaines, le focus du marché me semblait surtout être sur le front corporate.

D’autant qu’avant-hier, des géants comme Morgan Stanley ou Goldman Sachs se pliaient à l’exercice des publications de résultats. Cependant, de nombreux banquiers centraux réunis à Davos sont venus jouer les trouble-fête.

En ligne avec mes écrits de début de semaine, toujours depuis Davos, c’est cette fois Christine Lagarde qui s’est exprimée. Si, comme le gouverneur de la Banque de France un peu plus tôt, elle a jugé probable qu’une baisse des taux suive, le timing s’avère toutefois plus éloigné que ce sur quoi tablait le marché : plus que le printemps, la présidente de la BCE vise le début de l’été pour envisager un premier assouplissement.

Même son de cloche outre-Atlantique. Alors que de nouveaux commentaires de la part de Raphael Bostic (président de la Fed d’Atlanta) sont à suivre ce jeudi, Christopher Waller (gouverneur de la Fed) a insisté mardi soir sur le fait qu’il n’y avait pas d’urgence à baisser les taux. Tout en soulignant l’importance de ne pas faire l’erreur de les baisser prématurément (au risque d’avoir à faire machine arrière quelques mois plus tard).

Aux Etats-Unis ou en Europe, nous avons donc une volonté affichée de freiner les ardeurs des investisseurs quant au timing de la détente monétaire.

 

Quel impact sur nos portefeuilles ? L’exemple d’OVH

Sur la sphère actions, alors que le scénario « lunettes roses » que les marchés jouaient en fin d’année a pris du plomb dans l’aile, il en découle un logique regain de volatilité.

Illustrant l’adage de marchés qui « prennent l’escalier pour monter mais l’ascenseur pour descendre », nous avons droit depuis mardi à certains mouvements de baisse marqués comme sur L’Oréal ou EssilorLuxottica (cf. rectangles bleutés + flèches rouges ci-dessous)…

 

OVH_LOreal_journalier_180124

 

EssilorLuxottica_journalier_180124

 

Mouvements tout de même un peu inhabituels sur des valeurs de ce calibre, surtout avec un profil aussi défensif.

A l’inverse, et preuve du caractère exigeant du marché cette année, cela n’empêche pas certains pump de se produire sur le court terme.

Je pense notamment à OVH, titre sur lequel la conjonction d’un facteur technique (compression de volatilité avec une structure de consolidation en trading range), et d’un newsflow propre (en l’occurrence la Journée Investisseurs que tenait le groupe hier), aura parfaitement fonctionné.

Ce mouvement qui nous a octroyé un nouveau gain de plus de 10 % en moins de 24h de Bourse dans La Lettre PEA, à contre-courant total de l’orientation du CAC 40, montre bien qu’il reste des opportunités dans ce marché complexe.

2024 sera plus que jamais l’année du stock picking

 

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