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Faurecia, l’avertissement de trop

By 3 décembre 2021janvier 23rd, 2023No Comments

Eric Lewin est sans appel : dans le contexte actuel, Faurecia aurait pu ne pas dévoiler de prévisions. Or, le titre l’a fait et récolte un deuxième avertissement… Est-ce le début de la fin ?

 

En toute franchise, moi qui suis depuis près de quarante ans les marchés financiers, je me demande pourquoi les entreprises ont en permanence besoin de donner des prévisions chiffrées.

Certes, je comprends bien que la communauté financière et les analystes aient en permanence besoin d’indicateurs, mais parfois, je pense qu’il vaut mieux ne pas se hasarder à donner la moindre prévision.

Prenons par exemple le monde des équipementiers automobiles en ce moment. Entre la pénurie de semi-conducteurs, la hausse des coûts de production, il est extrêmement délicat de savoir où on va… Il est même quasiment impossible de se projeter à plusieurs mois et pourtant certaines sociétés ne rechignent pas à communiquer, quitte à provoquer de gros dégâts sur leur cours de Bourse.

Ainsi, en début de semaine, Faurecia a une nouvelle fois jeté le froid auprès de ses actionnaires en émettant un second avertissement quelques mois seulement après le précédent.

Une année difficile pour Faurecia…

Finalement le chiffre d’affaires annuel sera compris entre 15 et 15,5 Mds€ et la marge opérationnelle ne dépassera pas les 5,5%. En juillet dernier, l’équipementier automobile était encore sur une marge opérationnelle de 7% et sur un chiffre d’affaires supérieur à 16,5 Mds€.

Avouez que cela fait désordre. Surtout que cela a entraîné une baisse du titre de plus de 8% depuis le début de l’année.

Il me semble qu’après le premier avertissement de septembre, faisant passer le chiffre d’affaires à 15,5 Mds€ et la marge opérationnelle entre 6% et 6,2% des ventes, la société aurait pu faire l’économie de prévisions.

Dans la conjoncture actuelle où on navigue tout de même en plein brouillard, il eut été possible de faire l’économie de tout cela…

Après tout, les analystes et les gérants de portefeuille comprennent bien que la conjoncture actuelle est plus que difficile à déchiffrer et que « dans le doute on s’abstient » pour reprendre une citation tant prisée des philosophes dans l’Histoire.

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