Groupe minier et métallurgique mondial, Eramet s’est spécialisé dans l’extraction et la valorisation de métaux tels que le manganèse, le nickel et les sables minéralisés. Ces caractéristiques en font un bon moyen de s’exposer aux matières premières sans avoir recours à des produits dérivés beaucoup plus spéculatifs…
Si vous êtes intéressé par l’évolution des métaux, vous avez certes la possibilité de vous positionner sur des produits dérivés, de type warrants ou encore turbos et autres certificats…
Mais dans ce cas de figure, vous entrez dans l’hyperspéculation avec des gains pouvant être décuplés, mais également des pertes pouvant réduire votre investissement à zéro.
Voilà pourquoi je préfère vous recommander de jouer cette évolution via des sociétés cotées, et pourquoi pas dans ces conditions via Eramet…
Voici une entreprise minière et métallurgique française, spécialisée dans les métaux d’alliage, notamment le nickel et le manganèse, mais également (c’est nouveau) dans le lithium, très utilisé dans le monde de la transition énergétique.
Il faut savoir, et c’est un plus pour Eramet, que le lithium, au même titre que le manganèse ou encore le nickel est l’un des principaux métaux stratégiques pour la fabrication de batteries.
Le groupe ambitionne tout simplement de devenir le premier producteur européen de lithium dès cette année, avec notamment l’entrée en production de son usine en Amérique du Sud.
En effet, dans la province de Salta en Argentine, Eramet dispose de droits miniers perpétuels sur une concession de lithium dans un désert des hauts plateaux andins.
En France, le groupe développe également le projet Ageli : un partenariat avec Electricité de Strasbourg en Alsace, avec une production démarrée avant la fin de la décennie.
De quoi voir l’avenir avec optimisme, alors que 2023 a été une année plus que compliquée, avec une chute des prix du manganèse et du nickel de respectivement 20 % et 16 %, provoquant des résultats dégradés pour le groupe.
Eramet sur les marchés financiers
C’est ainsi que le chiffre d’affaires d’Eramet a reculé de 29 % à 3,8 Mds€, tandis que son Ebitda s’est effondré de 59 % à 772 M€…
Mais la direction a tout de même décidé de distribuer un dividende de 1,50 € par titre.
Depuis le début de l’année, ça va mieux, avec une progression de l’ordre de 9 % du nickel, aidé en cela par les récentes sanctions contre les métaux russes décidées par les Britanniques et les Américains.
Pour le manganèse, ce n’est pas encore Byzance, mais l’un des concurrents du groupe, en l’occurrence Gemco, a subi un cyclone tropical au large de l’Australie, pénalisant ainsi l’ensemble de sa production.
La Bourse a encore du mal avec le dossier Eramet, en recul de 29 % en l’espace d’un an, mais surtout en baisse de quasiment 100 € par rapport à son plus-haut des dix dernières années.
Evolution de l’action Eramet ces 6 derniers mois. Source : Investing.com
Eramet est vraiment devenue une valeur value, c’est-à-dire une action sous-valorisée qui se négocie à un prix inférieur à sa valeur intrinsèque.
En effet, elle se paye seulement, si l’on se fie à 2025, sur un PER de 6, ce qui n’est vraiment pas cher pour une société aussi bien positionnée.
Il me semble que revoir en cours d’année la société au-dessus des 100 € n’aurait rien d’illogique.
Voilà pourquoi, même si cette rubrique n’a pas vocation de conseil, il me semble opportun de regarder de près le dossier Eramet dont le potentiel reste élevé.
aucun intérêt pour le Nickel . cette action me semble extraordinairement fragile, même sa chute n’ est pas la garantie de sa remontée
Bravo. l’article date du 19/04. Le 24 (soit 3 journée de bourse après), le titre commençait sa monté. Aujourd’hui (10 jours plus tard), le titre à passé 90 € (soit environ +18.5 %).