Contraint d’être éloigné des écrans ce vendredi, j’en ai profité pour rédiger hier un article qui répond à des questions que se posent certains lecteurs désireux de savoir comment se positionner sur une valeur à la suite de la parution d’un plan de trade dans ces colonnes.
Evidemment, le cadrage graphique est la première chose à faire quand on s’intéresse à une valeur. Il permet en effet d’identifier des niveaux de support et/ou de résistance susceptibles d’être des zones « clés », lesquelles sont repérées par des professionnels (et leurs algorithmes).
C’est généralement dans ces zones que ces derniers interviennent car c’est là que les prix ont la plus grande probabilité de « répondre ». Or, je le rappelle : ce sont les fonds, les hedge funds, les banques d’investissement et les institutionnels qui sont les maîtres de marché et font bouger les cours de par leur capacité d’intervention, leur puissance de feu et les montants qu’ils sont capables de débourser.
Peu importe ce que l’on pense de cette situation et s’ils ont raison ou tort : si ces mastodontes décident d’acheter ou de vendre une valeur, celle-ci va bouger. Ce sont eux qui font et défont un marché qui, c’est bien connu, « a toujours raison ».
Autre piqûre de rappel élémentaire : un support ou une résistance finit toujours par casser, c’est obligatoire. Dès lors, et afin d’optimiser ses chances de gérer la façon dont les cours vont se comporter, il faut absolument recourir à un indicateur technique puis, en fonction de son signal, passer à l’action (sans vilain jeu de mots) ou pas. Pour prendre un exemple récent, un lecteur m’a contacté à la suite d’un plan de trade sur Veolia Environnement (FR0000124141-VIE) publié la semaine dernière.
L’ego, meilleur ennemi du trader !
En deux mots, nous avons pu observer grâce à un graphique paramétré en vue mensuelle que l’action du numéro un mondial du traitement de l’eau et des déchets arrivait sur une résistance graphique correspondant à un plus haut de très long terme. Des signaux (divergences) commençaient par ailleurs à se former, mais n’étaient pas validés, d’où une vigilance accrue quant à la réaction des cours sur cette zone de résistance.
Le déclencheur technique pour savoir si on vend ou non se situe comme toujours sur l’unité de temps inférieure, c’est-à-dire le journalier, et à ce niveau je suis enclin à scruter la MACD, un indicateur de tendance qui a le mérite d’être extrêmement facile à lire. Or, si celle-ci devait se retourner à la baisse dans la zone de résistance susmentionnée, la probabilité d’une consolidation sera forte.
Toujours sur le graphique journalier, la zone de résistance hebdomadaire a été reportée et la MACD n’a manifesté aucun signe de retournement. Elle continue au contraire d’accélérer, ce qui constitue une invitation à ne pas vendre et clôt « l’affaire ». L’ancienne résistance est devenue support, ainsi en a décidé le marché. Dont acte.
Ce sont donc les graphiques et les indicateurs qui répondent à la question « faut-il vendre ou pas ? » et ce type d’approche permet de bien simplifier le processus de prise de décision (et donc de ne pas ou de moins stresser). Elle réduit aussi – surtout ! – significativement le nombre d’erreurs, de jugements à l’emporte-pièce et autres prises de décision « au feeling ».
Le pire ennemi du trader, c’est son ego. Son meilleur allié, c’est le plan de trade, sa méthodologie et le money management qui vont avec. Sans eux, soyons clairs : vous n’aurez aucune chance de gagner sur la durée.
Par moment, des valeurs comme Veolia Environnement partent dans des accélérations qui sont des excès (sortie par le haut d’un canal pourtant déjà très haussier) et le tout est de ne pas être dupé en anticipant quoi que ce soit.
Et c’est bien à cela que sert un plan de trade…
