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FedIndices, sociétés et marchésTaux & Devises

Les craintes de récession se précisent

By 6 avril 2023mai 15th, 2023No Comments

Bien que les indices montrent une résilience particulièrement importante depuis quelques mois et une très faible vulnérabilité face à la récente crise bancaire, l’inquiétude demeure. D’ailleurs, le marché obligataire anticipe une récession. Les marchés actions qui enchaînent les plus-hauts sont-ils déconnectés de la réalité ?

 

En 2022, une grande partie du marché anticipait une récession. Mais vous le savez, lorsque tout le monde pense la même chose, il est rare que l’évènement se produise, surtout en Bourse.

 

La récession prévue pour 2022 pourrait-elle arriver cette année ?

Alors que les actions les plus richement valorisées enchaînent les rallys haussiers, la question suivante revient sur la table : « l’économie américaine pourrait-elle finalement entrer en récession ? ».

L’incertitude est justifiée dans un contexte où les rapports sur l’emploi commencent à s’orienter de manière négative.

En effet, le rapport JOLTS (qui mesure le nombre d’offres d’emploi, de travailleurs embauchés, de licenciements etc.) montre que les créations d’emplois ont atteint leur plus-bas depuis 2021.

Comme vous le savez, des statistiques sur l’emploi négatives peuvent indiquer un spectre de récession, car une bonne croissance économique rime avec un marché du travail très résilient.

C’est ce qu’il s’est passé depuis 2020, notamment grâce aux injections monétaires des Banques centrales. Mais pas sûr que ces choix aient été si bons que cela pour l’économie.

 

Offres d’emploi disponibles aux Etats-Unis I Source : Bloomberg

craintes-de-recession-JOLTS-1

 

Cette nouvelle négative sur l’emploi aurait pu s’avérer positive pour les marchés. En effet, une crispation du marché de l’emploi signifie plus d’arguments en faveur d’un pivot de la Fed (donc d’une baisse des taux d’intérêt).

Nous sommes loin de ce cas de figure puisque cette fois-ci, le marché avait bien compris que la Fed n’était pas forcément prête à s’arrêter dans son combat contre l’inflation (en tout cas pas tout de suite).

Les probabilités de hausse de taux lors de la prochaine réunion de la Fed restent toujours relativement incertaines :

  • 56,8 % pour une baisse de taux de 25 points de base ;
  • 43,2 % en faveur d’une pause.

 

Taux obligataires : qui a raison ?

L’écart entre les taux d’intérêt à 2 ans et à 10 ans s’utilise très souvent comme un indicateur de récession avancé.

Pour mieux comprendre, lorsque le spread entre les taux à 2 ans et à 10 ans est faible, cela induit une incertitude pour l’économie à long terme.

Autrement dit, on peut penser que l’économie sera amenée à subir un ralentissement dans les années à venir, ce qui peut inciter à investir sur des obligations à long terme pour se protéger contre ce risque.

Cette demande accrue pour les obligations à long terme peut faire baisser les rendements à long terme, ce qui entraîne une inversion de la courbe des taux.

 

Ecart entre la courbe des taux courts et des taux longs I Source : Bloomberg

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Dans le même temps, les marchés actions enchaînent les plus-hauts, et certaines des actions les plus valorisées de la cote réalisent des parcours presque délirants (plus d’une centaine de pourcents de hausse depuis janvier pour Tesla et Nvidia tout de même !).

La visibilité est moindre car désormais c’est la Fed qui a les cartes en main. Si la Réserve fédérale américaine persiste dans ses hausses de taux, cela pourrait provoquer une récession et un credit crunch (resserrement de crédit).

Le credit crunch se produit lorsque l’offre de crédit diminue drastiquement, ce qui affecte très négativement les ménages et les entreprises…

Vous l’aurez compris, dans ce contexte de marché qui dure depuis un an et demi maintenant, la visibilité reste moindre et il convient de vous protéger durablement pour faire face à ces incertitudes.

En parlant de protection, l’or est sur son plus-haut historique (d’ailleurs vous trouverez ici le moyen d’en profiter… ) contrairement au secteur de l’immobilier, qui lui, pourrait souffrir de la conjoncture, comme nous l’évoquions dans cet article.

 

 

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