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Asiatiques - Asie/pacifiqueHighTech

La course à l’espace 2.0

By 26 juillet 2023No Comments

Si la course à la première nation qui poserait un pied sur la Lune s’est déroulée entre Américains et Soviétiques dans les années 1950-1960, celle du XXIe siècle opposera les Américains à un adversaire bien connu : la Chine…

 

Eugene Cernan…

Ce nom – si vous l’avez jamais entendu – ne vous parle probablement pas autant que celui de Neil Armstrong ou de Buzz Aldrin.

Si Armstrong et Aldrin sont connus dans le monde entier comme les premiers hommes ayant marché sur la Lune quand Apollo 11 s’y est posée, le 20 juin 1969, Eugene Cernan – moins connu – est le dernier à en avoir foulé le sol.

Cernan faisait partie de l’équipage d’Apollo 17 qui s’est rendu sur la Lune le 11 décembre 1972 : ce fut la dernière mission habitée du genre.

Et 51 ans plus tard, on va enfin y retourner.

Actuellement, les quatre astronautes qui formeront l’équipage de la mission Artemis II s’entraînent pour un vol spatial vers la face cachée de la Lune qui devrait avoir lieu en 2024 ou 2025.

Le commandant Reid Wiseman sera accompagné de Victor Glover, Christina Koch et Jeremy Hansen. Cet équipage effectuera un vol autour de la Lune avant de retourner sur Terre.

Cette mission de 10 jours comptera un voyage aller de quatre jours et devrait établir le record de la distance la plus lointaine jamais parcourue par l’homme.

 

Déroulement de la mission ARTEMIS II

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La mission Artemis III se déroulera probablement en 2026 et ramènera des humains sur la Lune pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle.

Les nombreux objectifs du programme Artemis sont notamment de tester la technologie qui permettra – comme l’espère la NASA – d’envoyer une mission habitée sur Mars. Le programme a pour vocation d’installer une base qui pourrait permettre des séjours d’un mois ou plus sur la surface de la Lune, alors que l’équipage d’Apollo 17 y a passé un temps record de trois jours.

De plus, les progrès technologiques réalisés ces 50 dernières années devraient permettre d’améliorer nettement la collecte et l’analyse des échantillons, par rapport aux missions de l’ère Apollo. Et il y aura notamment une collecte d’échantillons d’eau lunaire.

Artemis III sera, théoriquement, le premier d’une série de voyages annuels vers la Lune.

 

Une course à deux

Pour qu’il y ait une course, il faut un autre compétiteur.

Or, si la course à la première nation qui poserait un pied sur la Lune s’est déroulée entre Américains et Soviétiques à l’époque, la version du XXIe siècle opposera les Américains à un adversaire bien connu : la Chine.

En 2019, la sonde spatiale lunaire chinoise Chang’e 4 a réalisé le premier atterrissage en douceur sur la face cachée de la Lune et, en 2020, Chang’e 5 a récupéré des échantillons lunaires, la Chine devenant ainsi le troisième pays à l’avoir accompli.

La Chine a des objectifs encore plus vastes. Comme les Etats-Unis, elle aimerait à nouveau  envoyer du monde sur la Lune. Mais pour envoyer une mission habitée sur la Lune, son plus gros obstacle est le développement d’une fusée assez puissante pour envoyer à la fois un équipage complet et un atterrisseur.

Elle a l’intention de régler ce problème en envoyant simplement l’atterrisseur sur son propre lanceur, avant le vaisseau transportant l’équipage.

Le vaisseau transportant l’équipage s’amarrerait à l’atterrisseur pendant qu’il serait en orbite, avant de descendre vers la surface.

Comme leurs homologues américains, les astronautes chinois ont l’intention de collecter des échantillons lunaires avant de retourner sur Terre. Ils considèrent clairement cette mission comme une étape fondamentale vers un éventuel voyage sur Mars.

Il y a peu de chances que la Chine parvienne à surpasser le rythme de la NASA, dans la mesure où ses lanceurs doubles ne devraient pas décoller avant 2030, soit quatre ans après l’achèvement probable d’Artemis III.

Ces projets d’expéditions spatiales soulèvent bon nombre de questions : retourner sur la Lune vaut-il les investissements et efforts déployés dans ce contexte économique tendu ? Et surtout, qu’adviendrait-il si la Chine prenait la tête de cette nouvelle course à l’espace ? Tout est possible…

 

A un avenir radieux !

Ray Blanco

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