Une légère, mais vraiment très légère, détente des taux s’opère aux Etats-Unis : le rendement du « 10 ans » retombe sous le seuil des 1,60% (à 1,596%, c’est donc très symbolique) après la publication d’une rafale de chiffres américains qui auraient en effet pu provoquer un reflux plus significatif des taux longs.
Les ventes au détail on en effet chuté de 3% le mois dernier (source : Département du Commerce) alors que le consensus de marché anticipait un repli de 0,4%, après un bond de 7,6% en janvier (révisé de 5,3% en première estimation).
Il se pourrait que cela soit une des conséquences des intempéries qui on frappé les Etats Unis mi-février (sur une vaste diagonale partant du Texas jusqu’aux Grands Lacs, du 16 au 23/02) et réduit les déplacement vers les centres commerciaux.
En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), les ventes de détail américaines se sont contractées de 2,7% en février (après 8,3% le mois précédent), alors que le consensus tablait sur une stabilité (0,1%).
Les intempéries (pannes de courant géantes) ont également fortement perturbé la production industrielle des États-Unis qui s’est contractée de 2,2% en février (source : Réserve fédérale) après une hausse de 1,1% en janvier.
Le taux d’utilisation des capacités dans l’industrie américaine est ressorti en repli de 1,7 sur 1 mois, à 73,8% alors que le consensus de marché visait un taux quasi stable.
Les chiffres de mars permettront de confirmer -ou non- le caractère très ponctuel des effets des aléas climatiques… mais l’arrivée des chèques fédéraux sur les comptes de centaines de millions d’américains demain (mercredi 17 mars) devraient profondément changer la donne et gommer le petit trou conjoncturel de février.