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Lundi 3 octobre, le leader européen des légumes en conserve a publié ses résultats annuels 2021-22. Malgré un chiffre d’affaires en hausse, le groupe voit sa rentabilité réduite depuis plusieurs mois et son cours est en chute libre. Est-ce le moment de revenir sur la valeur ?

 

Le secteur de l’agroalimentaire paye un lourd tribut aux conditions économiques actuelles. Fortement impacté par l’inflation sur les matières premières ou encore les transports, il lui est difficile d’augmenter ses prix et de répercuter ces hausses générales.

 

Une marque substituable

Il faut dire que contrairement au secteur du luxe où les acteurs sont uniques (difficile si l’on est fan de sacs Hermès par exemple d’aller chez LVMH), les enseignes du monde de l’agroalimentaire sont largement substituables…

En effet, il n’est pas dramatique de changer de marque si l’on veut manger des petits pois. Voilà pourquoi Bonduelle (FR0000063935 – BON), le leader européen des légumes en conserve, également présent dans les produits frais, a connu un exercice 2021-22 assez compliqué avec certes une hausse de 1,8% de son chiffre d’affaires à 2,9 Mds€ mais en même temps une nette dégradation de ses comptes.

Le 1er août dernier, le groupe nordiste avait indiqué qu’il n’atteindrait pas les 3,6% de rentabilité opérationnelle comme sur l’exercice 2020-21… Et en début de semaine le couperet est tombé avec une marge de seulement 2,4% en exploitation et de 1,1% en net…

Pire encore, il ne faut pas s’attendre à grand-chose sur l’exercice actuel avec une rentabilité de l’ordre de 2,5% et une croissance attendue de l’ordre de 8% à 11%.

 

Le manque d’appétence des investisseurs

Difficile dans ces conditions de ramener une fièvre acheteuse sur le titre au moment où les volumes se réduisent comme peau de chagrin. La société est proche de ses plus bas niveaux depuis dix ans avec une capitalisation boursière revenue autour de 352 M€.

Bien sûr, l’action n’est pas chère du tout avec un PER de 10 et une VE/ROC d’à peine 7. La situation financière avec un gearing de 0,31 reste également saine, permettant la distribution d’un dividende de 0,30 € par titre soit un rendement global de 2,7%.

Mais là encore l’argument n’est pas convaincant : l’action est condamnée à végéter, sauf en cas de bonnes nouvelles du côté de la conjoncture économique ou d’un recul prononcé de l’inflation.

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