Skip to main content
Analyses Marchés ActionsIndices & MarchésIndices, sociétés et marchés

Le blues des équipementiers automobiles

By 9 septembre 2022janvier 23rd, 2023No Comments

La récession, la remontée des taux, et la situation chinoise sont autant d’éléments qui pèsent sur le secteur des équipementiers automobiles.

S’il y a un secteur qui a bien du mal en Bourse, c’est vraiment celui des équipementiers automobiles… Pénurie de semi-conducteurs, quasi-récession provoquant une baisse des ventes de voitures, auxquelles s’ajoute la suicidaire politique de zéro Covid mise en place par la Chine qui a provoqué la fermeture d’usines et le confinement de zones comme Shenzhen…

Il est bien évident que jusqu’à la mi-octobre, date de la prochaine assemblée du parti communiste chinois, cette politique restera en place dans la mesure où le président chinois Xi Jinping a beaucoup misé sur ce fameux zéro Covid.

Les performances boursières ne sont vraiment pas bonnes pour le secteur. Prenons par exemple Valeo, une ex-star du CAC 40… L’action vient de perdre plus de 33% depuis le début de l’année, en raison notamment de sa forte implantation en Chine, où elle compte 19 000 employés et une douzaine de centres de recherche et développement. L’exercice en cours s’annonce plus que difficile d’autant que sur le premier semestre la marge opérationnelle est retombée à 2,7% contre 4,6% sur le premier semestre 2021.

Que dire également de Faurecia : avec une rentabilité opérationnelle passée en l’espace d’un an de 6,6% à 3,7%, l’année boursière est plus que catastrophique pour le groupe dont le titre a baissé de plus de 63% depuis le 1er janvier.

Mais il faut bien comprendre que le groupe subit non seulement les effets du confinement chinois, mais aussi les inquiétudes sur sa politique de croissance externe. On se rappelle que le groupe français a jeté son dévolu sur Hella, devenant par la même occasion le septième équipementier mondial.

Mais cette stratégie suppose d’exploser tous les leviers financiers, avec notamment un levier financier passé de 1,5 à 3,1. Bien sûr, le groupe prévoit 1 milliard de désendettement d’ici 2023, mais pour l’instant les analystes se disent que la récession, la remontée des taux, et la situation chinoise sont autant d’éléments négatifs pour Faurecia.

Peu importe que l’action soit revenue sur un PER de 10 ou encore une Ve/ca de 0,2… Ce n’est pas un argument suffisant pour permettre une véritable reprise technique de l’action.

Prudence donc…

Laisser un commentaire

FERMER
FERMER
FERMER