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Automobile : ces métaux rares s’arrachent

By 15 mars 2023mai 15th, 2023No Comments

S’il y a un sujet que Ray Blanco couvre depuis ses débuts, c’est bien l’avènement des véhicules électriques (« VE »). Encore marginaux il y a quelques années, ils représentent désormais le futur proche de nos moyens de transport. Leur apparition draine de nombreuses opportunités d’investissement et redistribue les cartes de l’industrie moderne. Faisons aujourd’hui le point sur les relations entre le secteur de l’automobile et celui des métaux rares.

 

Pour beaucoup de monde – moi y compris – les VE sont considérés comme l’avenir du transport. Qu’il s’agisse des voitures, des bus, des trains et même des avions, du moment qu’ils fonctionnent avec des moteurs à combustion, ils pourront, à terme, une fois que la technologie adaptée sera au point, fonctionner via des moteurs électriques.

Or, cette technologie a beaucoup progressé, quoiqu’un peu plus lentement qu’on ne l’avait espéré. Mais ce secteur demeure toujours aussi exaltant pour les constructeurs automobiles que pour les fans de technologie.

Beaucoup de constructeurs se sont fixé des objectifs élevés de production et de vente de VE.

Par exemple, Volkswagen et General Motors ont pour objectif de vendre un million de VE par an dans le monde d’ici 2025. Des pays entiers ont même fixé des objectifs d’électrification des transports de toutes parts, pour les années à venir.

Et dans le monde, certains dirigeants de marques automobiles et responsables gouvernementaux sont très optimistes à l’égard du secteur des VE.

Et c’est logique. Tous ces montants investis dans la transition énergétique, c’est du pain bénit pour le secteur de l’énergie. Il y a là de gigantesques sommes d’argent à gagner, pour les sociétés qui parviendront à capter le marché de la bonne manière. [Ndlr : et justement, Etienne Henri, dans son service Zéro Carbone Millionnaire s’attelle à les repérer pour vous ! Pour le rejoindre, il n’y a qu’un pas à faire : cliquez ici].

Mais le marché des VE a connu son lot de cafouillages depuis ses débuts. Beaucoup d’obstacles devront être franchis, avant qu’il ne prenne réellement son essor.

Vous pouvez considérer cette période comme le calme avant la tempête. Même s’il y a un certain nombre de VE en circulation de nos jours, ils sont extrêmement moins répandus que les véhicules à combustion.

Et en dehors des consommateurs, la nécessité d’infrastructures telles que des bornes de rechargement plus efficaces, et des technologies plus avancées représente autant d’obstacles à l’adoption en masse des VE partout dans le monde.

Et ce n’est pas tout. On découvre encore dans la presse que certaines entreprises n’ont pas atteint leurs objectifs de vente, rencontrent des problèmes de chaîne d’approvisionnement, etc.

Il est certain que les industriels et les Etats ont du pain sur la planche si les VE doivent représenter l’avenir du transport.

 

Des pénuries à la pelle

L’an dernier, nous avons constaté qu’un problème majeur se posait non seulement sur le marché des VE, mais également sur l’ensemble du marché de l’automobile. Je parle bien sûr de la pénurie de semi-conducteurs.

Ces minuscules plaques de silicium sont cruciales pour presque tous les types de technologies disponibles aujourd’hui. Alors quand une grave pénurie se produit, elle freine brutalement un grand nombre de chaînes d’approvisionnement.

Les délais de livraison et les prix sont en forte augmentation sur tout le secteur de l’automobile, pour les VE comme pour les véhicules standard. Même les voitures d’occasion se vendent à des prix record. Et si la pénurie de semi-conducteurs s’est globalement résolue d’elle-même, une autre pourrait lui succéder. Et elle fait intervenir une pièce essentielle du puzzle des VE : les batteries.

Il est certain que les industriels du secteur automobile sont de plus en plus inquiets face à la hausse des prix, et à la contraction de l’approvisionnement de certains métaux utilisés dans les batteries de VE.

Certains métaux sont extrêmement demandés dans le secteur automobile, à tel point que bon nombre de grands constructeurs ont récemment dépêché leurs cadres dirigeants à la Global Metals & Mining Conference de BMO Capital Markets, en Floride.

Il ne fait aucun doute que les VE deviennent de plus en plus populaires et que cette popularité va s’accroître encore dans un avenir proche.

Avec l’élan tout aussi populaire en faveur d’énergies plus propres, on estime qu’environ 10 000 Mds$ de métaux indispensables dans l’automobile seront utilisés d’ici 2050.

 

Selon Bloomberg:

« Les constructeurs automobiles ont enchaîné les rendez-vous avec beaucoup de sociétés comme la nôtre, pour tenter de comprendre comment gérer leur propre chaîne d’approvisionnement, a déclaré Trent Mell, participant à la conférence et P-DG d’Electra Battery Materials Group Corp., un développeur de projets miniers et d’affinage de métaux basé à Toronto.

 Les constructeurs automobiles ont récemment renforcé leurs équipes, et leurs bureaux sont désormais remplis d’experts en métaux tels que le lithium – métal le plus omniprésent dans les batteries de VE – et le manganèse ; ou en recyclage de batteries, a-t-il déclaré.

 Autrefois, seules une ou deux personnes s’occupaient de l’approvisionnement en matières premières. »

 

Approvisionnement matieres premieres 

  Approvisionnement en métaux primaires (en pourcentage de la demande) d’ici 2050 : Lithium – Cobalt – Cuivre – Nickel – Aluminium – Manganèse – Acier

L’approvisionnement de toutes les matières premières essentielles aux véhicules électriques et aux énergies renouvelables devra augmenter rapidement pour satisfaire une demande croissante.

 

En fin de compte, le fait que les dirigeants du secteur automobile s’intéressent à ces conférences minières signifie qu’ils recherchent des alliances et une façon de satisfaire la demande croissante en faveur des VE.

Et pour gérer les pénuries, les constructeurs envisagent notamment de s’impliquer dans les exploitations minières.

Par exemple, General Motors a récemment investi 650 M$ dans Lithium Americas Corp., afin de contribuer à la mise en route d’une mine dans le Nevada. Et Tesla construit également son propre site d’affinage au Texas.

Des efforts sont donc produits afin de gérer ces pénuries.

Je crois qu’au bout du compte, ces démarches bénéficieront aux constructeurs qui se donneront plus de mal pour acquérir les matériaux nécessaires, ou décrocher des accords d’approvisionnement avec les sociétés minières et les affineurs qui ont le plus accès à ces matériaux.

A ce stade, et avec tous ces investissements réalisés en ce moment, il est sûr qu’un boom des VE s’annonce. La seule question est de savoir à quel moment le phénomène va s’emballer.

 

Pour un avenir radieux !

Ray Blanco

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