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Lors de la dernière conférence d’Amazon, son P-DG Andy Jassy a fait part de son souhait de rattraper le retard pris par Amazon en matière d’intelligence artificielle. Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’améliorer les fonctionnalités des applications du groupe mais de créer un nouveau business model au potentiel considérable.

 

Alexa est sur le point de recevoir un énorme coup de pouce, grâce à la nouvelle vague de progrès technologiques réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).

Alexa c’est bien entendu l’assistant personnel d’Amazon qui a impressionné tout le monde lorsqu’il a été lancé en 2014 comme fonctionnalité d’Echo, l’enceinte connectée.

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Grâce à cet assistant inspiré de l’ordinateur hyper intelligent du vaisseau Enterprise de Star Trek, les utilisateurs ont pu réaliser leur rêve en demandant n’importe quoi à une IA toute-puissante, qu’il s’agisse de la situation des marchés ou de la recette des crêpes.

C’était il y a neuf ans…

Au fil du temps, et avant même que les standards de l’IA n’aient été bousculés par le lancement de ChatGPT en fin d’année dernière, le grand public considérait Alexa seulement comme un DJ à qui l’on pouvait demander de passer deux ou trois fois sa chanson préférée.

Alexa – qui n’est plus vraiment synonyme de technologie de pointe – a perdu de sa splendeur.

Mais à présent, avec les fantastiques améliorations réalisées dans le domaine des LLM (Large Language Models : vastes modèles de langage), Alexa est bien partie pour ressembler davantage à Jarvis – l’intelligence artificielle intégrée à l’armure de Tony Stark dans Iron Man – qu’au robot-aspirateur Roomba.

Au cours de la conférence commentant les résultats du 1er trimestre d’Amazon, Andy Jassy, le P-DG, a fait part de son projet d’utiliser cette nouvelle technologie pour réaliser des améliorations spectaculaires.

Il a déclaré ceci :

« Je pense que lorsque les gens nous posent des questions concernant Alexa, nous leur indiquons souvent que si nous nous contentions de créer une enceinte connectée, l’investissement serait bien plus modeste. Mais nous sommes convaincus de notre vision : créer le meilleur assistant personnel du monde. Et pour y parvenir, c’est difficile. C’est à la croisée de multiples domaines et cela recouvre un périmètre très vaste. Mais si vous songez à l’avènement des LLM et de l’IA générative, je pense que les modèles sous-jacents deviennent bien plus efficaces, à tel point que, selon moi, cela accélère réellement la possibilité de créer le meilleur assistant du monde. »

 

C’est une affirmation audacieuse, sachant que ce titre de « meilleur assistant du monde » sera bientôt très disputé, Apple ayant récemment indiqué qu’eux aussi avaient l’intention d’utiliser dans Siri les améliorations apportées par les LLM.

On peut également supposer que Google, qui a lourdement investi dans l’engouement pour l’IA, utilise cette même technologie pour améliorer l’assistant Google.

Jassy a poursuivi en expliquant qu’Alexa, qui se sert déjà d’un LLM, espérait s’améliorer par rapport à son modèle actuel.

« Nous avons un LLM sous-jacent, mais nous en créons un encore plus vaste, plus généralisé et plus performant, et je pense qu’il va réellement accélérer rapidement notre vision, qui est de devenir le meilleur assistant personnel du monde. Je pense qu’il y a là-dessous un modèle économique considérable. »

 

 A fond vers l’innovation

Ces dernières années, Amazon s’est positionné en tant qu’entreprise mettant la technologie au premier plan, avec le développement d’Amazon Web Services (AWS) et d’Echo/Alexa.

Ce site de vente en ligne de livres – devenu une place de marché mondiale puis un géant des technologies – a démontré qu’il était plus que capable de jouer dans la cour des très grands, comme Google et Microsoft.

Comme ses concurrents, Amazon insiste bien sur son intention de s’implanter dans le domaine de l’IA afin d’affirmer son engagement dans un secteur qui attire rapidement l’attention du grand public.

En avril, Amazon a dévoilé Bedrock. Le tout dernier produit de l’entreprise offre aux startups la possibilité de créer des applications munies d’une IA générative à l’aide de modèles pré-entraînés. Bedrock est déjà utilisé par des entreprises telles qu’AI21 Labs, Anthropic et Stability AI.

Vasi Philomin, vice-président de la division IA Générative chez Amazon, a déclaré que Bedrock pouvait offrir ceci :

« Appliquer l’apprentissage automatique au monde réel – en réglant de vrais problèmes à l’échelle des entreprises – est ce que nous faisons le mieux. Nous pensons que chaque application existante peut être ré-imaginée avec l’IA générative ».

Le fait d’élargir le champ d’AWS à l’IA renforce ce qui est devenu le gagne-pain de l’entreprise.

Cela va peut-être en surprendre plus d’un, mais cette société qui livre 1,6 million de colis chaque jour génère la majeure partie de ses bénéfices via sa division cloud et informatique.

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Chiffre d’affaires total d’Amazon : 469,8 Mds$

Chiffre d’affaires provenant du Cloud (AWS)

Chiffre d’affaires provenant du commerce en ligne et autres

Coût d’exploitation total d’Amazon : 444,9 Mds$

Bénéfice d’exploitation total d’Amazon : 24,8 Mds$

Bénéfice d’exploitation provenant d’AWS : 74%

Bénéfice d’exploitation provenant du commerce en ligne et autres : 26%

 

Il est certain qu’un fort engagement dans l’IA pourrait faire encore plus grimper le cours de l’action.

En apportant la puissance de l’IA à sa division la plus rentable et à son assistant personnel (qui est déjà utilisé par 71,6 millions de personnes), Amazon tente activement de devenir l’un des meneurs de la révolution de l’apprentissage automatique.

 

A un avenir radieux !

Ray Blanco

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