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Agriculture : les valeurs françaises condamnées ?

By 1 mars 2024One Comment

Leader de la production agricole en Europe, la France compte autour de 400 000 exploitations sur l’ensemble de son territoire. Si de loin, la cotation ne semble réussir qu’aux grands groupes du secteur comme Danone, il y a encore de la place en Bourse pour les poids légers capables de dégager des bénéfices et de rester attrayants pour les investisseurs. En voici un exemple…

 

C’est le rendez-vous traditionnel des politiques : le Salon de l’Agriculture se tient actuellement à Paris, Porte de Versailles, jusqu’au 3 mars prochain.

Un évènement national, même si l’agriculture a perdu de son lustre depuis le siècle dernier. Avec la tertiarisation de l’économie, le secteur agricole ne représente plus que 2,1 % du PIB, alors qu’il contribuait encore à 18,1 % de la croissance française à la sortie de la guerre.

La montée en puissance des services explique cet état de fait, mais paradoxalement, le secteur agricole est encore assez bien représenté en Bourse, avec les acteurs classiques de l’agroalimentaire comme Bonduelle ou encore Danone, mais également d’autres acteurs beaucoup moins connus, car positionnés sur des niches différentes.

Prenons par exemple Winfarm. Cette entreprise bretonne exerce une palette d’activités, allant de la distribution de produits agricoles au conseil, via sa division Agritech Service, en passant par les solutions nutritionnelles pour animaux d’élevage, via Alphatech.

Avec plus de 40 000 clients à travers la France, le groupe réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 137 M€, avec une rentabilité qui reste assez faible et surtout une dette de plus de 15 M€ héritée de précédentes acquisitions.

 

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Cours de l’action Winfarm. Source : Investing.com

 

Voilà pourquoi l’action n’a cessé de baisser depuis son introduction en Bourse à 35 €, avec une capitalisation boursière revenue sur des niveaux de 12 M€. Suite à sa baisse de plus de 70 % en un an, le titre revient sur des niveaux plutôt attractifs, avec un PER de 6 ou encore une VE/CA de 0,3.

La situation est également complexe pour le groupe Graines Voltz, spécialisé dans la distribution de semences, de jeunes plants de fleurs et de légumes. En raison de conditions météorologiques plus que détestables, les indicateurs économiques ne sont pas au beau fixe, avec par exemple l’an dernier un chiffre d’affaires quasiment stable de 133 M€, et une nette dégradation de la rentabilité, avec une marge opérationnelle passée en un an de 4,8 % à 1,8 %.

 

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Cours de l’action Graines Voltz. Source : Investing.com

 

La société ne versera pas de dividende, ce qui se comprend car le gearing, c’est-à-dire le ratio endettement net sur fonds propres, est de 72 %… L’action, avec un PER de l’ordre de 27, reste encore excessivement chère

 

Exel Industries, la bonne affaire

Par contre, je suis beaucoup plus optimiste sur Exel Industries, spécialiste de la pulvérisation pour agriculture et de l’arrachage de betteraves. Le dossier est très solide, avec pour la première fois dans l’histoire du groupe, plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires.

De plus, la société est très rentable, avec une marge d’Ebitda de l’ordre de 8,6 % et un free cash-flow de 43 M€. Voilà pourquoi elle a encore un potentiel de progression, d’autant qu’en dépit d’une hausse de plus de 10 % en un an, elle se paye encore sur un PER de l’ordre de 9.

 

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Cours de l’action Exel Industries. Source : Investing.com

 

Et puis, avec plus de 80 % du capital, la famille aux manettes pourrait avoir des velléités de sortie de cote… Affaire à suivre donc…

 

 

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