Une monnaie se caractérise normalement par la confiance qu’ont ses utilisateurs dans la stabilité de sa valeur, et sa validité en tant que moyen d’échange. Mais avec l’apparition de certaines dérives, de nombreux citoyens ont souhaité disposer d’une monnaie libérée du dictat des banques centrales et des lobbys. Des caractéristiques qui ne sont pas sans rappeler le livre blanc de Satoshi Nakamoto qui a donné naissance au Bitcoin en 2009…
Il y a très longtemps, on se servait de paléo-monnaie, appelée également « monnaie de coquillages ».
Et puis un génie a eu cette idée :
« Hé ! Et si on frappait ces petits cailloux durs et brillants jusqu’à ce qu’ils deviennent plats et étincelants, et qu’on leur attribuait de la valeur ? »
Et c’est ainsi que naquit la monnaie.
Après un grand bond dans le temps et une multitude de rois, de guerres et de choix vestimentaires contestables, un horrible individu a dit :
« Vous savez comment on pourrait améliorer cela ? En faisant de la monnaie avec des arbres morts ! »
Et c’est ainsi que s’ouvrit l’ère du papier-monnaie (ou de la monnaie fiduciaire) : tout le monde s’est mis d’accord sur le fait qu’un rectangle de papier valait quelque chose.
Et en ce moment, nous vivons un nouveau changement.
Ces bouts de papier sont en train de mourir, remplacés par des chiffres qui s’affichent sur des écrans. Ces écritures contrôlent tout ce qui nous entoure. D’ici 2030, moins de 1 % des transactions seront réalisées en espèces.
La question qui est dans tous les esprits est la suivante : à quoi ressemblera l’avenir de la monnaie ?
La puissance de calcul sera bientôt une monnaie
Selon le P-DG d’OpenAI, Sam Altman, le prochain grand bond en avant ne sera pas seulement une nouvelle forme de monnaie numérique, quelle qu’elle soit… mais la puissance de calcul elle-même.
Voyez-vous, Altman parie sur une explosion de la demande en faveur de la puissance de calcul. On parle de volumes que l’on a même du mal à concevoir aujourd’hui.
Cela n’a pas grand-chose à voir avec le fait de faire fonctionner des chatbots ou de réaliser des rendus graphiques. Il s’agit plutôt de simuler des économies tout entières, de révolutionner la recherche scientifique, de modéliser le cerveau, etc.
Dans notre monde, le calcul est le facteur qui limite les futurs progrès. Avec davantage de calcul informatique, on obtient une intelligence artificielle (IA) plus performante, de meilleurs modèles scientifiques et des avancées plus rapides.
Imaginons qu’Altman ait raison et que l’économie se mesure en calcul informatique.
Se pourrait-il que ce soit le graal de la monnaie ?
Un lien avec l’énergie ?
Il y a relativement longtemps… Buckminster Fuller et Henry Ford – deux immenses intellectuels – ont proposé de réaliser une expérience audacieuse : créer une monnaie liée à l’énergie.
L’idée peut sembler saugrenue, mais quand on y pense, toute forme de monnaie est un vecteur permettant d’utiliser de l’énergie. Qu’il s’agisse de main-d’œuvre humaine, de combustibles fossiles ou d’électricité, la monnaie nous permet de :
- stocker de l’énergie : enregistrer notre travail pour qu’il soit utilisé plus tard ;
- transférer de l’énergie : échanger nos efforts contre ceux de quelqu’un d’autre ;
- mesurer l’énergie : quantifier la valeur en travail de quelque chose.
Et ils ont donc conclu que TOUTE forme de monnaie, fondamentalement, est une façon de quantifier et d’échanger de l’énergie.
La monnaie, en d’autres termes, est de l’énergie.
La monnaie selon Henry Ford
Bien qu’il existe une relation entre la puissance de calcul et l’utilisation de l’énergie, ces deux éléments sont différents.
En plus de sa consommation d’énergie, le calcul implique de traiter des informations, et il dépend également d’algorithmes, d’architectures informatiques, et d’autres facteurs.
Pour l’instant, le Bitcoin est la devise qui fait le mieux le lien entre monnaie et énergie.
Comme Fuller et Ford l’ont dit : en utilisant un étalon universel et objectif, on pourrait éliminer les représentations de valeur abstraites qui créent des distorsions au sein du système financier mondial (qu’elles aient été créées volontairement ou non).
Et cela nous libèrerait, selon eux, des machinations des banques centrales et du complexe militaro-industriel.
Et pour y parvenir, l’or n’est pas suffisant. Pour Henry Ford, « L’or est maléfique car il peut être contrôlé et provoque la guerre. Brisez ce contrôle et vous pouvez éviter la guerre ».
Voici le gros titre paru en première page du New York Tribune du 4 décembre 1921.
« Ford remplacerait l’or par une monnaie énergétique et mettrait un terme aux guerres »
Il avait peut-être mis le doigt sur quelque chose. En effet, d’après cet article, Ford envisageait de proposer au Congrès américain un concept de « monnaie énergétique » qui ressemblait dans une certaine mesure au Bitcoin tel qu’on le connaît actuellement. Il avait imaginé une monnaie générée à partir d’une gigantesque centrale électrique, et dans son idée, une certaine quantité d’énergie, équivalente à une heure d’utilisation, aurait été évaluée à un dollar.
« Frapper » votre propre énergie
Son argument principal était le suivant : une monnaie basée sur l’énergie rendrait la valeur de la production et de la consommation d’énergie plus transparente.
Les citoyens auraient plus conscience des coûts de l’énergie associés à différents produits et services.
De plus, toute personne capable de produire une énergie efficiente pourrait « frapper » de la monnaie.
Dans ce cas, le lien direct entre la production d’énergie et la valeur économique stimulerait l’innovation dans le domaine des technologies énergétiques à petite échelle.
N’importe quel petit inventeur ou bricoleur se retrouverait soudain en première ligne de la révolution énergétique.
La production décentralisée, entre autres choses, réduirait l’obligation d’acheminer l’électricité sur de longues distances, ce qui rendrait l’ensemble du système plus efficient.
Comme Fuller et Ford l’ont dit :
« Cela aboutirait à une redistribution considérable du pouvoir, en le retirant à ceux qui contrôlent les abstractions financières pour le confier à ceux qui peuvent innover dans le domaine du réel, du tangible et des choses physiques ».
Nous savons ceci :
Peu importe à quoi ressemblera l’avenir de l’argent, avec ou sans déguisement : l’IA et les cryptomonnaies auront leur rôle à jouer. Surtout quand elles fonctionneront en synergie.
A bientôt,
Chris Campbell
Les espèces il n’y a que cela de vrai et de tangible! Imaginez une panne d’électricité, comment fonctionnerait le portable! Quel champ de bataille cela serait sur notre terre!
L’or et l’argent physique ont fait leur preuve voire le billet de banque. Notre monde devient virtuel…Le mode de paiement serait virtuel ou schizophrénique (malade). Voilà une maladie mentale, un nouveau mode de paiement sans réalité voire un mensonge! Quelque chose de faux fausserait le relations commerciales des gens!