Après trois semaines de hausse, les marchés américains font du sur-place. Alors que les indices boursiers et les big caps attendent les nouveaux chiffres de l’inflation publiés cet après-midi puis demain, une nouvelle allocution de Jerome Powell (le président de la Fed) est également au programme aujourd’hui. Dans le même temps, les « meme stocks » reviennent sur le devant de la scène…
Si vous n’êtes pas familier du terme, sachez que l’appellation « meme stocks » regroupe les titres qui gagnent en popularité via les réseaux sociaux.
Dans l’absolu, cette thématique n’est pas nouvelle. Elle avait fait ses premières armes début 2021 où, après le Covid, les néo-boursicoteurs américains (en quête de divertissement post-confinements) s’étaient regroupés sur des petites valeurs tout sauf qualitatives, (type Bed Bath & Beyond ou encore Hertz), pour les faire exploser à la hausse du jour au lendemain.
Ces valeurs structurellement très déficitaires (et/ou au bilan plus que tendu) étant fortement vendues à découvert par les hedge funds, ces derniers se retrouvent forcés de couper leurs positions. En d’autres termes, ils doivent racheter leurs positions short, ce qui autoalimente le phénomène bien connu de short squeeze (liquidation forcée des positions courtes).
Et hier, rebelote, puisque le même schéma s’est produit sur des titres comme AMC et surtout Gamestop (cf. ellipses orange sur mes deux graphiques journaliers ci-dessous).
Keith Gill, connu sous le pseudo « Roaring Kitty » sur les réseaux sociaux américains, semble être à l’origine de ce squeeze sur la chaîne de distribution de jeux vidéo.
L’homme n’était plus actif depuis trois ans maintenant et a choisi la fin du week-end dernier pour revenir avec quelques posts vidéo qui ont fait leur effet (cf. le screenshot ci-dessous tiré de son compte Twitter/X).
Même si aucune référence directe aux actions susnommées n’est visible, les spéculateurs américains ont juste fait le parallèle avec ce qui s’était produit en janvier 2021.
Avec l’idée d’un nouveau raid boursier qui a fait son petit effet.
Le cours de Gamestop a tout de même doublé peu après l’ouverture de Wall Street – par rapport au niveau de clôture précédent – avant de retomber un peu en fin de séance hier soir (il affiche toutefois un bond de 74 % sur la seule séance de lundi !).
Même phénomène en France sur les small caps ?
Par extrapolation, de notre côté de l’Atlantique, si les causes ne sont évidemment pas les mêmes, on note toutefois depuis dix jours un regain de force relative des small caps et autres penny stocks.
Pour preuve, le Cac Small a pumpé en sortie de son ancien trading range horizontal (cf. cercle jaune ci-dessous).
De mon côté, je ne vais pas me plaindre de cette tendance.
Car depuis le début du mois, elle nous a permis d’externaliser des plus-values dans La Bourse Au Quotidien Pro, comme sur Auplata Mining Group la semaine dernière (cf. flèche noire à double sens ci-dessous).
Je vous l’accorde, sur cette société comme sur Gamestop, on n’est franchement pas sur du qualitatif au niveau des fondamentaux.
Mais en Bourse, c’est souvent le plus risqué qui paye le plus (autrement dit, ce genre de chose ne se produira pas sur un titre comme Air Liquide par exemple).
Rien qu’hier, toujours dans La Bourse Au Quotidien Pro, deux autres mouvements sur small caps nous ont rémunérés; cf. screenshots des mails envoyés.
Difficile de savoir si le phénomène va durer, mais à l’image des rachats de shorts constatés sur les valeurs liées à l’hydrogène (sur McPhy Energy et autre HRS par exemple), les squeeze ne manquent pas…