La question des taux préoccupe Xi-Jinping, et il a sa petite idée sur la marche à suivre.
Il s’est exprimé au lendemain de l’allocution de Christine Lagarde qui s’exprimait lundi vers 16h30 devant la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen.
Son discours a été jugé moins « faucon » que jeudi dernier (conférence de presse post-FOMC) : elle concède que les pressions inflationnistes demeurent élevées dans l’Eurozone mais qu’elles pourraient s’estomper au fil des mois, en direction des 2%.
Et elle souligne également que les tensions sur les prix apparaissent moins intenses que d’autres zones économiques.
La prochaine réunion du 10 mars permettra de vérifier que l’inflation plafonne… mais même si ce n’est pas le cas, la BCE ne prévoit pas de monter ses taux (1er resserrement monétaire depuis celui tant critiqué amorcé en 2011) avant l’automne… c’est à dire pas avant d’avoir éteint son programme d’achat long terme (TLTRO) à la fin du 1er semestre, en se ménageant un trimestre pour évaluer la situation.
Des propos qui vont dans le sens de Xi-Jinping : le maître de la Chine met en garde les banquiers centraux occidentaux contre « le risque d’un resserrement trop rapide » de leur politique monétaire.
Mais cette intervention est aussi inhabituelle que révélatrice : Xi-Jinping pressent que la croissance chinoise sera en-deçà des 5% en 2022 et il a besoin de beaucoup plus pour éviter la montée du chômage.
Les jeux olympiques ont donné un petit coup de pouce à l’activité, mais ça va retomber fin février : il ne faudrait pas que ses principaux clients, les Etats-Unis et l’Europe, basculent dans un scénario de stagflation au deuxième trimestre.