Le Covid-19 est-il derrière nous ? Mathieu Lebrun le pense en tout cas. En effet, les valeurs qui avaient explosé en 2020 lors de la pandémie commencent leur décrue…
Hier, les marchés étaient focalisés sur la réunion extraordinaire de la FED, mais également – et surtout – sur l’évolution du risque géopolitique entre la Russie et l’Ukraine. En arrière-plan, nous observions encore et toujours le nombre de nouvelles contaminations qui continue à refluer en Europe, mais aussi aux Etats-Unis. Les valeurs liées au coronavirus ont connu d’assez nets dégagements.
Pfizer, BioNTech ou surtout Moderna ont toutes trébuché assez nettement ce lundi (cf. flèches rouges sur les graphiques journaliers respectifs ci-dessous).
Fin de pandémie ?
Alors que le nombre de personnes vaccinées n’a jamais été aussi élevé, le marché estime que le rythme des ventes de vaccins risque de diminuer.
Le « problème » pour les producteurs de vaccins est qu’ils travaillent justement sur une nouvelle dose plus efficace contre Omicron. Or, quid de l’intérêt ou de l’urgence d’un recours à cette nouvelle dose si les dernières tendances au reflux se poursuivent ?
Plus largement, c’est la question de la nécessité de la vaccination « à tout va » qui se pose rapport à la vague de contamination au variant Omicron constatée depuis deux mois.
Si pour les personnes à risque le principe de précaution reste évidemment prioritaire, pour le reste et à l’exemple de ce que l’on a constaté dans d’autres pays (par exemple Israël), l’intérêt d’une poursuite de cette logique est posé.
En fin de semaine dernière, la FDA (l’agence de sécurité du médicament US) avait par exemple reporté d’un mois son verdict quant à la nécessité d’une vaccination des enfants de moins de cinq ans. Même le professeur et conseiller médical à la Maison Blanche, Anthony Fauci, indiquait la semaine dernière dans une interview au Financial Times que les Etats-Unis sortaient probablement de la phase de « pandémie totale ».
Gageons que ces biais se confirment et qu’aucun autre variant ne survienne…