Risible pour certains, le programme économique de Donald Trump fait déjà couler beaucoup d’encre. Et ne croyez pas que son précédent mandat peut servir de référence. Fraîchement converti aux cryptomonnaies, le candidat républicain fait tout pour redonner un coup de jeune à ses convictions…
« Le Bitcoin semble être une escroquerie. Je ne l’aime pas parce que c’est une monnaie de plus susceptible d’entrer en concurrence avec le dollar ».
C’est ce que déclarait Donald Trump en 2021 au micro de la chaîne de télévision Fox Business.
Eh bien…
« Le Don » a fait la plus belle des volte-face lors de la conférence de Nashville sur le Bitcoin qui s’est tenue au mois de juillet.
Il a déclaré :
« Ceux qui disent que le Bitcoin est une menace pour le dollar ont compris l’histoire à l’envers. Je crois que c’est exactement l’inverse. Le Bitcoin ne menace pas le dollar. C’est le comportement du gouvernement américain actuel qui menace réellement le dollar ».
Il souhaite désormais que l’Amérique devienne « la capitale de la planète cryptos et la superpuissance mondiale du Bitcoin ».
En bref, Trump ne s’est pas contenté de tremper un orteil dans les eaux cryptos, il s’y est jeté la tête la première.
Mais…
Il se passe peut-être autre chose. Le pivot de Trump sur les cryptomonnaies pourrait en réalité être une bonne nouvelle pour Wall Street !
Et si vous possédez des cryptomonnaies, ce sera peut-être aussi une bonne nouvelle pour vous !
Avant toute chose, analysons les points forts de son discours.
Trump : CBDC, réserves américaines et cypherpunks
Tout d’abord, M. Trump s’est engagé à mettre un terme à la création d’une monnaie numérique de banque centrale (CBDC).
« C’est fini, oubliez ça », a-t-il déclaré. « Il n’y aura jamais de CBDC tant que je serai président des Etats-Unis ».
Trump s’est engagé à conserver 100 % des bitcoins actuellement détenus par le gouvernement américain. Il veut donc que l’Oncle Sam fasse du HODL (qu’il conserve ses cryptos plutôt que de les vendre).
« Cela servira en effet de base au stock stratégique national de bitcoins », a proclamé M. Trump.
Rien de moins…
Dans un geste qui fait se pâmer les cypherpunks purs et durs, Trump a réitéré sa promesse de commuer la peine du fondateur de Silk Road, Ross Ulbricht (Silk Road était un marché en ligne anonyme où des biens, notamment illégaux, étaient vendus. Son fondateur a été arrêté en octobre 2013 et condamné en mai 2015 à la réclusion à perpétuité pour plusieurs chefs d’accusation, dont le blanchiment d’argent, le trafic de drogues et le piratage informatique).
« Cela suffit », a déclaré Donald Trump, en référence à la peine déjà purgée par M. Ulbricht.
Mais attendez un peu. C’est là que les choses deviennent intéressantes.
Trump s’est attaqué aux régulateurs de cryptomonnaies dans le cadre de l’opération « drain the swamp ».
Il a promis de renvoyer le président de la SEC, Gary Gensler, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Ses mots exacts ? « Dès le premier jour, je renverrai Gary Gensler et nommerai un nouveau président de la SEC qui pense que l’Amérique doit construire l’avenir, et non l’entraver ».
C’est là que c’est vraiment intéressant pour nous !
Gensler.
Que vous aimiez Trump ou que vous le détestiez, ce discours est très important pour la cryptosphère. C’est l’équivalent politique d’ un achat de bitcoins par Warren Buffett (qui est officiellement farouchement opposé aux cryptos). En gros, Trump légitime la crypto d’une toute nouvelle manière.
Mais ne nous faisons pas d’illusions.
Il a admis qu’il courtisait les millions d’Américains impliqués dans les cryptomonnaies.
« J’ai écouté certains de vos grands génies me parler de ce sujet. », a-t-il déclaré. Traduction : Quelqu’un m’a dit qu’il y avait beaucoup de votes cryptos à aller chercher.
Mais il y a peut-être un aspect encore plus important, qui fait partie de ce « jeu d’échecs en 4D » dont tout le monde parle.
La grande finance et la planète crypto ont une relation complexe – elles sont parfois en désaccord, parfois elles se comprennent. Mais elles ont toutes les deux des problèmes avec l’approche du président de la SEC, Gary Gensler.
Des PDG comme Doug Cifu de l’entreprise de trading à haute fréquence Virtu Financial et Ken Griffin du hedge fund Citadel ont critiqué ses mesures réglementaires, en particulier sur la structure du marché.
Jamie Dimon (le Directeur Général de JP Morgan) et Charles Schwab (fondateur de la maison de courtage du même nom), ont également fait part de leurs préoccupations. Ils estiment que le programme de M. Gensler est trop agressif, qu’il risque de nuire à l’efficacité du marché et qu’il cible injustement certains secteurs financiers.
Gary Gensler s’est attaqué à tous les sujets, de la vente à découvert aux rachats d’actions, en passant par la manière dont les courtiers gagnent de l’argent et la façon dont les sociétés de capital-investissement rendent compte de leurs performances. Il a également mis un frein aux SPAC.
Alors… quand certains entendent Trump dire « Gensler c’est fini ! »…
C’est peut-être un appel du pied du candidat en direction de la planète crypto. Mais il en sait plus que les investisseurs là-dessus.
Quoi qu’il en soit…
Les cryptos sont là pour durer.
Et une chose est sûre : le Bitcoin et les cryptomonnaies sont officiellement un sujet de débat mainstream.
Les présidentielles 2024 seront plus surprenantes qu’un Discours sur l’état de l’Union prononcé sous la forme d’un NFT.
Le pire, c’est que cela pourrait réellement se produire.
Source : Coindesk
A bientôt !
Chris Campbell
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Votre opinion nous intéresse ! Pensez-vous que Donald Trump aura les moyens de tenir ses promesses ?
La position de Trump est indéfendable
.a)Malgré les importants placements de la plupart des Banques le Bitcoin reste surtout un instrument de blanchiment et ne repose que sur l’engouement du public
.b) Bien plus il est » hackable » c’est à dire « volable » pouvant entrainer une crise de confiance et on pourrait découvrir que le BITCOIN NE REPOSE SUR RIEN
c)La suppression de règles comme le KYC serait un merveilleux cadau pour les « maffias » etc