La réception des publications trimestrielles va fortement peser sur le cours des actions, avec à la clé des embellies ou des chutes sectorielles comme dans le BTP fin juin. En guise d’arbitres, l’inflation et le dollar fort, qui impactent la santé des entreprises aux Etats-Unis comme en Europe…
La saison des publications trimestrielles des entreprises s’accélère. Nous avons eu droit à quelques bonnes surprises dans le secteur bancaire US comme la hausse de 13% de Citigroup vendredi dernier ou encore les bonnes réactions de Bank of America et de Goldman Sachs lundi.
Certaines valeurs du secteur de la publicité comme le géant US Omnicom s’en sont bien tirées, ce qui profitait par exemple à Publicis hier. Mais tout est loin d’être rose pour les cycliques à ce stade.
Dans la tech par exemple, Apple a trébuché lundi soir à Wall Street après la publication d’un article de Bloomberg évoquant un ralentissement des embauches et des dépenses/investissements dès l’an prochain.
On retrouve également cette invitation à la prudence sur la publication d’IBM lundi soir, avec des chiffres trimestriels certes meilleurs que prévu, mais une guidance très fébrile (notamment sur fond de hausse du billet vert) qui avait conduit le titre à chuter de plus de 5% mardi (cf. gap ci-dessous).
Ce constat se retrouve également chez le géant Johnson & Johnson qui, même s’il n’a pas démérité sur le trimestre écoulé, abaissait ses prévisions pour cause de renforcement du dollar…
…Conduisant le titre à céder près de 5% entre le début de la semaine et hier (cf rectangle bleuté + flèche rouge ci-dessous).
Même son de cloche globalement en Europe, avec ASML ou, dans l’hexagone, avec Alstom mardi ou encore Virbac mercredi.
Le spécialiste de la santé animale a présenté hier (mercredi 20 juillet) une bonne dynamique de croissance au premier semestre. Cependant, le groupe a indiqué que l’inflation ainsi que la hausse de ses coûts logistiques et de production allaient peser sur ses marges. Ce que le marché n’a pas tardé à sanctionner avec une baisse de 10% mercredi après-midi. Malgré cette chute, techniquement parlant, la baisse pourrait se poursuivre cet été. Avec un risque de nouveau décrochage en cas de rupture de la borne basse horizontale de la figure de consolidation en triangle descendant actuellement en place (cf. flèches vertes ci-dessous).