Hausse des taux directeurs en cascade, chute des indices… L’embellie de cet été sur les marchés est bien derrière nous. Voici comment Mathieu Lebrun a pu réaliser des gains en se positionnant à la baisse sur le S&P500, via une stratégie qui pourrait être très utile en cette rentrée tendue.
Ces derniers mois, Jerome Powell (le Président de la Fed), avait plutôt pris la bonne habitude de ne pas décevoir les marchés lors de ses allocutions. On se souvient encore de ses propos lors de la dernière réunion du comité politique monétaire en juillet qui avaient conduit à une nette reprise des actifs à risque dans leur ensemble, et du S&P500 en particulier (cf. flèche verte sur mon graphique journalier ci-dessous).
Mais vendredi dernier, à l’occasion du symposium de Jackson Hole, l’histoire n’a pas été la même, occasionnant un net contrepied pour les acheteurs estivaux. Il faut dire qu’à l’image de l’indice PCE sorti le même jour (indicateur très surveillé par la Fed), les dernières statistiques macroéconomiques outre-Atlantique pointaient plutôt vers un plafonnement voire une légère accalmie sur le front de l’inflation. Constat qui conduisait bon nombre d’opérateurs à tabler sur une tonalité moins stricte que celle finalement adoptée vendredi après-midi.
En conséquence de quoi, alors que la remontée des taux longs se poursuit (cf. la baisse des contrats TNote depuis la mi-août avec l’encadré bleuté ci-dessous), le Nasdaq a lourdement trébuché (-4% vendredi) effaçant ainsi déjà une bonne partie de sa hausse estivale. [NDLR : D’ailleurs, les abonnés de Mathieu ont eu la possibilité de capitaliser sur ce mouvement de baisse dans son service SMS Cash Alert – avec des Put sur l’indice élargi soldés proche des +50% la semaine dernière. Cliquez ici pour en savoir plus.]
Une « mauvaise » nouvelle ne venant jamais seule, même la BCE ne semble, elle aussi, pas partie pour desserrer la bride. Au contraire même, compte tenu des rumeurs ayant circulé vendredi quant à l’ampleur du relèvement de taux à suivre lors de la prochaine réunion de septembre.
Mieux vaut espérer que les prochaines données sur l’inflation continuent sur la même lancée que depuis le début de l’été (chiffres à suivre d’ailleurs demain, mercredi 31 août, pour la zone euro). Car dans l’alternative, entre une poursuite du renchérissement du loyer de l’argent et un ralentissement économique (mix qui a rarement été très porteur pour les indices boursiers), couplé à une saisonnalité statistiquement peu favorable (avec le mois de septembre), il ne sera pas évident de s’enthousiasmer à l’achat en cette rentrée…