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S&P 500 : attention, zone de turbulences en approche !

Le S&P 500 se trouve à un carrefour décisif : une résistance majeure approche, et avec elle, des turbulences potentielles. Alors que les « grosses mains » dictent la cadence des marchés, les investisseurs particuliers feraient bien de garder un œil sur les signaux techniques…

 

Même si l’on ne trade pas l’indice S&P 500, il faut toujours le garder à l’œil, car c’est l’indice « roi » de la planète.

Autrement dit, si le S&P 500 flanche, il est probable que les autres indices américains et européens en subissent le contrecoup.

Aujourd’hui, je vais partager avec vous une étude graphique – que vous ne verrez nulle part ailleurs.

Elle montre actuellement comment les marchés (en l’occurrence ici le S&P 500) évoluent.

Il n’y a rien d’aléatoire dans leur progression puisque comme vous le savez sans doute, une poignée de « grosses mains » fait la pluie et le beau temps sur les marchés. Marchés qu’elles pilotent massivement (depuis 2008) avec l’appui d’algorithmes de trading qui leur permettent de dérouler leurs stratégies.

L’énorme avantage que nous (les  « petites mains ») pouvons en retirer, est que si l’on se donne le temps (et la peine) d’observer la façon dont les cours évoluent, on peut mettre en évidence les points d’appui sur lesquels les grosses mains interviennent et comment (avec quelle discipline) elles déroulent leurs stratégies.

 

Le S&P 500 sous « camisole algorithmique »

Ce premier graphique est une vue mensuelle du S&P 500.

S&P_500_vue_mensuelle_060625

Evolution du S&P 500 depuis 2019 en vue mensuelle
Source : ProRealTime

 

Sur le long terme, on observe deux canaux haussiers.

Ces deux canaux ont :

  • la même pente de progression (40°) ;
  • la même amplitude (les flèches vert fluo obliques) ;
  • les mêmes amplitudes de progression (A = B représentées par les flèches bleues verticales).

A partir de là, on ne peut que constater que les mouvements ne sont en rien aléatoires. Mais au contraire parfaitement pilotés par ceux qui sont et font le marché (toujours les grosses mains évidemment).

C’est ce que mon confrère et ami Philippe Béchade appelle à juste titre une « camisole algorithmique ». Ce graphe l’illustre parfaitement.

 

Une zone de turbulences en approche ?

Vous l’avez compris, les cours arrivent sur une résistance majeure qui se situe dans la zone des 6 000/6 100 pts (le rectangle horizontal rouge), soit à environ 2 ou 3 % du cours de clôture d’hier soir.

Normalement, ce genre de constat devrait un peu refroidir l’ambiance. Ou tout du moins, calmer les ardeurs des « bulls » qui pourront continuer de tenir leurs positions haussières tant qu’il n’y a pas de signal technique de consolidation. A l’abord d’une telle résistance, la prudence devrait prendre le dessus.

Voici une simple analogie : quand on conduit sur une autoroute, et que l’on aperçoit une barrière de péage (une résistance graphique)… Que fait-on ? On ralentit, bien entendu !

Eh bien en matière d’actifs boursiers c’est la même chose.

Cela ne veut pas dire que la barrière de péage ne va pas se lever (que la résistance ne va pas être passée). C’est possible. Mais comme j’aime à le répéter aux membres du service Trading Team que j’anime, « l’impossible arrive au moins deux fois par an en Bourse. » Donc on fait attention et a minima, on freine.

Bref, à ce stade, nous en sommes là : résistance majeure en vue et à 2/3 % des cours. Je recommande de garder ses positions sans renforcer – et évidemment sans foncer tête baissée en attendant de voir qui va rester debout sur le ring de boxe de la Bourse après la fin du match.

Ensuite, le trading étant parfaitement immoral (mais marrant quand on gagne), le principe consiste à toujours se mettre du côté du plus fort. En clair et en décodé – de suivre ce que les grosses mains décident de faire. Même si l’on trouve cela complètement hors sol et irrationnel au regard de l’actualité économique (ce qui est mon cas).

Une dernière chose qui plaide pour la plus grande prudence et incite à rester sur ses gardes : les volumes.

Les volumes de vente de mars et avril ont été TRES importants.

Ceux de mars correspondent pile à la bougie qui a touché la zone de résistance des 6 000 (6 100 par débordement avant de se rétracter).

Et les volumes de mai ? Ce sont des volumes acheteurs. Mais qui restent bien inférieurs aux volumes de dégagement de mars et avril 😉.

Cela tend à montrer qu’il y a un manque de participation dans le rebond. Et qu’il reste donc fragile.

 

S&P 500 : restez sur le qui-vive !

Passons rapidement en vue court terme (4 heures).

S&P_500_vue_4h_060625

Evolution du S&P 500 depuis octobre 2024 en vue 4 heures.
Source : ProRealTime

 

Que voit-on ?

  • la tendance est et reste haussière (le canal bleu) ;
  • il y a de multiples impacts sur la zone des 6 000/6 100 pts (encore 2 ou 3 % avant de rentrer dans la zone de turbulences) ;
  • en cas de consolidation, la première zone de support se situe vers 5 800 pts (rectangle horizontal vert) avec ici aussi de multiples impacts (flèches vert fluo).

L’écart entre la résistance et le support est d’environ 5 %. Le S&P 500 se situe juste entre les deux pour le moment.

 

En résumé :

  • si la tendance de court terme est toujours haussière, la résistance majeure de long terme est proche. Trop proche pour continuer à ajouter du risque au risque en renforçant à la hausse;
  • j’ai quelques signaux (techniques) qui commencent à indiquer que la dynamique haussière est en train de s’essouffler (rien de méchant et de toute façon, pas de signal de consolidation pour le moment);
  • si jamais ces signaux de consolidation venaient à se valider, je reviendrai vers vous avec une analyse détaillée et un plan d’action ;
  • au niveau comportemental, tant que le S&P 500 reste au-dessus du support de la zone des 5 800 pts – on peut tenir ses positions. Ou continuer de dormir – mais que d’un œil hein !

 

CQFD.

Bon week-end et à bientôt !

Gilles

Gilles Leclerc

Gilles a tout d’abord commencé dans la grande finance. Avec un MBA de la prestigieuse université américaine de Hartford, il a ensuite intégré la direction Financière IBM Europe et ensuite d’IBM Corporation (headquarters mondial). Puis, peu à peu, la passion boursière le gagnant, il s’est tourné vers les activités de trading. Cela fait maintenant 20 ans que Gilles trade sur les marchés et il se consacre exclusivement à cette activité depuis une dizaine d’années. Dès 2008, il fut l’un des premiers à pressentir les modifications profondes qu’allaient occasionner l’utilisation intensive des algorithmes sur les marchés financiers ; il a su s’adapter en mettant en place de nouvelles stratégies de trading répondant à ce nouvel environnement. Il créa donc son propre système de trading tout à fait spécifique et basé sur des concepts innovants. De façon à prouver la validité de son approche, il reste l’un des rares traders/analystes à poster régulièrement ses prises de position en « Live » sur un site d’Analyse Technique de renommée ( Univers Bourse ) où il partage l’intégralité sa méthodologie. Il intervient désormais dans La Bourse au Quotidien afin de partager son expérience et de proposer ses analyses et sa méthode au plus grand nombre.

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