Les banques centrales se répètent encore et encore. Et le message commence à rentrer. La Société Générale patine, et Philippe Béchade craint l’aveuglement des banques centrales.
La FED et la BCE ont dégainé l’artillerie lourde ces dernières 72h. Les banques centrales semblent obsédées par la peur d’un krach obligataire et défendent mordicus leur soutien monétaire à l’économie. Sans oublier la fable de « l’inflation transitoire ». Pas moins de six membres de la FED ont martelé ce message depuis le 24 mai.
Et ça marche ! Du moins, en apparence. En effet, la nette détente des taux longs amorcée vendredi s’accélère depuis 48 heures.
La résistance des taux longs
Le rendement des T-Bonds américains à 10 ans s’est replié de 2 points, autour de 1,555% avant de s’équilibrer vers 1,571% sans grand changement par rapport à mardi. En Europe, le rendement des OAT se détend également de 3,3 points à 0,155%, tandis que les Bunds allemands effaçaient 4 points à -0,2050%.
Les marchés ont salué l’effort des banques centrales consistant à calmer temporairement les craintes inflationnistes.
Quant à la Société Générale, elle est clairement pénalisée par ces replis des taux. Et depuis une semaine, les replis s’enchaînent. Le cours de l’action a reculé vers 25 €, son plancher des 11 et 13 mai.
Si ce support venait à lâcher, un « rounding-top » sous 26,5 € serait validé et Société Générale s’en reviendrait combler le « gap » du 5 mai, puis celui du 27 avril, niveau qui coïncide avec la résistance des 22,85 € du 18 mars au 7 avril.