Il ne vous a pas échappé que les taux à dix ans dans le monde entier ont explosé depuis le début de l’année. L’inflation n’est plus transitoire… mais alors plus du tout !
Prenons par exemple le cas de la France…
En début d’année, le taux à dix ans était de 0,20%… Il dépasse maintenant les 1,50%, soit son plus niveau depuis l’été 2014. Et rien ne dit que ce niveau ne va pas être dépassé, rendant notre position budgétaire de plus en plus inconfortable.
Il faut bien comprendre que si la dette est passée en l’espace de vingt ans de 60% du PIB à quasiment 113%, elle n’a absolument pas produit ses effets pervers.
En effet, qui dit envolée de la dette dit également envolée de la charge d’intérêt – en réalité des frais financiers que vous remboursez à vos débiteurs.
Or, avec des taux négatifs, le service de la dette dans notre pays, nom donné à l’activité que met en œuvre un Etat pour rembourser sa dette chaque année, est passé de quasiment 50 milliards d’euros à moins de 30 milliards d’euros en 2020 pour revenir cette année sur des niveaux de 38 milliards.
La dette pourrait exploser
Une situation rendue possible par la forte baisse des taux longs – merci les banques centrales – conduisant à des taux d’intérêt négatifs…
Mais nous sommes maintenant dans un nouveau paradigme : le service de la dette, troisième poste de dépenses de l’État après l’éducation nationale et la Défense, pourrait exploser avec la remontée des taux d’intérêt…
Certaines études estiment qu’en tablant sur des taux longs remontant jusqu’à 4% en 2027, la charge de la dette pourrait atteindre plus de 120 milliards d’euros ou encore près de 4% du PIB.
Cela rendrait la situation plus qu’insoutenable alors que notre pays a d’ores et déjà du mal à contrôler ses dépenses.
La France, mauvais élève
Une étude d’Eurostat publiée récemment indiquait que la France était au premier rang de la zone euro avec des dépenses publiques représentant 59,2% du PIB, soit quasiment huit points au-dessus de l’Allemagne et sept points au-dessus de la moyenne de la zone euro.
Mais franchement quand on voit le niveau de la campagne présidentielle, on comprend que les problèmes budgétaires ont complètement été laissés de côté. Certes, Emmanuel Macron a bien évoqué un retour du déficit public sous 3%… mais seulement en 2027.
Sans doute sera-t-il obligé avec cette satanée inflation de revoir sa copie vite, très vite même…
Le monde est divisé en 2 parties : des escrocs qui font des dettes et des couillons qui les épongent ( les dettes cela va de soi).