Depuis près de 20 ans le S&P500 et les marchés mondiaux affichent leurs rendements les plus faibles au cours du mois de septembre. Découvrons ce qui justifie cette saisonnalité.
Depuis 20 ans les marchés affichent leurs pires rendements au mois de septembre.
Tout d’abord définissons la saisonnalité ; il s’agit d’une caractéristique calendaire au sein de laquelle les données font face à des changements réguliers et prévisibles car nous y observons une certaine occurrence.
Tout mouvement qui se reproduit sur une période spécifique est dit « saisonnier ».
Historiquement depuis 1950, le Dow Jones Industrial Average a enregistré une baisse moyenne de 0,8 %, tandis que le S&P 500 a enregistré une baisse moyenne de 0,5 % au cours du mois de septembre.
Depuis près de 20 ans, nous observons une saisonnalité négative sur le mois de septembre ; il s’agit du mois durant lequel les indices boursiers affichent le plus régulièrement une performance négative.
Graphique 1 : Depuis les deux dernières décennies Septembre est le pire mois pour les indices boursiers I Bloomberg
Le Bitcoin, qui affiche une corrélation importante aux indices boursiers traditionnels, n’est pas exempt de cette tendance de marché et affiche des rendements négatifs moyens de -10% en septembre depuis l’année 2017.
Graphique 2 : Le Bitcoin affiche également une saisonnalité négative en septembre I Bloomberg
Depuis 2014, le Bitcoin a enregistré une baisse moyenne de 6,56% sur le mois de septembre avec seulement deux années positives sur huit (2015 & 2016).
Septembre, une simple anomalie de marchés ?
Cependant, il apparaît désormais utile de comprendre les causes de cette saisonnalité ; que se passe-t-il à ce moment si précis de l’année pour que les indices boursiers affichent de telles performances ?
– La première explication de cette saisonnalité vient du fait que certains fonds communs de placement clôturent leur exercice financier et peuvent donc être amenés à réaliser des arbitrages importants avant la clôture de cet exercice.
– La seconde explication pourrait venir des opérateurs en vacances qui avaient déjà planifié des ventes sur le marché, et qui une fois de retour de vacances initient une pression vendeuse importante.
Cependant, aussi étrange qu’il n’y paraît, le mois de septembre apparaît comme une anomalie de marché ; aucun événement n’explique ces mouvements, hormis un biais comportemental des investisseurs qui souhaitent prendre des profits.
Mon avis personnel
Malgré la tendance baissière persistante des indices boursiers, il ne faut pas selon moi arbitrer son portefeuille uniquement en fonction de ce facteur de saisonnalité.
Les arbitrages d’un portefeuille doivent se faire en fonction des données fondamentales à notre disposition.
Personnellement, je reste orienté vers ma stratégie « 3×30 » avec une poche trading qui me permet de tirer profit des mouvements de volatilités importants du marché ; d’une poche swingtrading sur actions sur laquelle je suis actuellement principalement exposé à la vente sur le secteur technologique ; et d’une poche long terme qui reste globalement stable et que je tends à très fortement renforcer en cas de baisse plus prononcée des marchés.