Ce vendredi des « 3 sorcières » présente un profil assez classique, avec une prépondérance des acheteurs qui s’étaient un peu assoupis depuis mardi et qui ont semblé retrouver un peu de leur motivation avec les indice PMI « flash » par IHS Markit publiés ce vendredi de part et d’autre de l’Atlantique.
Le dernier chiffre en date vient de sortir aux Etats Unis : le PMI composite de l’activité globale aux Etats-Unis progresse à la marge, de +0,1 à 58,8Pt pour le mois en cours, son plus haut niveau depuis mars 2015.
Dans le détail, le PMI des « services » progresse de 0,6 à 58,9 en février (c’est son « plus haut » de 71 mois également… mais cela ne signifie aucunement que le secteur tertiaire se porte mieux qu’en février 2020 : c’est juste un cumul d’écarts séquentiels).
En revanche, le PMI manufacturier recule de 0,7 à 58,5 en février et c’est un plus bas depuis deux mois.
Wall Street qui grappille 0,3% joue le scénario du verre à moitié plein.
En zone Euro, le PMI « composite » de l’activité globale progresse de +0,3 à 48,1 en février (47,8 en janvier) grâce surtout à la croissance de l’industrie manufacturière en Allemagne (qui bondit de 57,1 vers 60,6).
La hausse du « composite » a en revanche été freinée par le recul du PMI des « services » (secteur tertiaire) en France qui accuse un recul de 47,3 vers 43,6, lié à la mise en place d’un couvre-feu à 18h qui équivaut à un confinement strict de 12H par jour et pour lequel il n’existe aucun « horizon », contrairement à l’Allemagne qui devrait permettre la réouverture des restaurants dès le 7 mars… alors qu’en France, il n’est pas certain que ce secteur redémarre le 7 avril, et encore avec des jauges réduites, ainsi que dans les centre commerciaux.
La France pourrait a elle seule freiner le redémarrage (d’un point de vue statistique) de l’Europe… mais plus tristement, prendre encore du retard sur l’ensemble des pays de la zone Euro.