Big ou mid caps, toutes les capitalisations – ou presque – relèvent leurs objectifs annuels. Décryptage avec Eric Lewin.
« Relèvement », c’est sans doute le mot de la semaine sur les marchés financiers.
En effet, les entreprises n’ont pas cessé de relever leurs objectifs annuels. Et ce, quel que soit leur secteur !
Une tendance forte qui permet à la micro-économie de compenser largement les inquiétudes macro-économiques autour de l’inflation.
Peu importe la cap tant qu’on relève les objectifs !
C’est ainsi que Capgemini a relevé l’ensemble de ses objectifs pour 2021, s’attendant maintenant à une croissance de son activité de 14,5% à 15% sur l’exercice contre 12% à 13% précédemment. Cloud, gestion des données ou encore IA, ce sont là de réels vecteurs de croissance parmi les plus importants.
Dassault Systèmes en fait de même : une croissance attendue de l’activité entre 10% et 11% couplée à une croissance publiée du bénéfice par action entre 25% et 27%… Et avec cela, une montée en puissance des technologies virtuelles.
Que dire également de Sanofi qui s’est payé le luxe de relever également ses prévisions annuelles en marge de la publication de ses trimestriels ? Le laboratoire pharmaceutique prouve qu’il y a une vie économique à part le Covid-19. Son bénéfice net par action devrait progresser cette année de 14% contre seulement 12% attendu.
Airbus n’est pas en reste ! Je pense notamment à un relèvement de ses objectifs financiers annuels avec un résultat d’exploitation de 4,5 Mds€ (contre 4 attendu) et un flux de trésorerie disponible de 2,5 Mds€ contre 2 Mds€ auparavant.
Dans le monde des midcaps, le même sentiment domine. Si l’on prend l’exemple de Seb, le titre a relevé ses objectifs de ventes annuelles avec la réouverture des restaurants et surtout le retour en force de la cuisine à la maison.
Alors, bien évidemment, il y a eu quelques déceptions du côté d’Orange avec une décroissance organique mais ce n’est pas une surprise ou du côté de Worldline avec une publication sous les attentes et des prévisions décevantes.
Mais en toute franchise, la séquence trimestrielle tant redoutée avec la pénurie de semi-conducteurs ou encore la nette reprise inflationniste est plutôt teintée de bonnes surprises.
Pourvu que ça dure !
Mais ça, c’est une autre histoire…