Olivier Dussopt, notre ministre des Comptes publics, évalue à 170/200 Mds€ le coût global de la crise Covid-19 pour l’État, lequel mettra un terme au « quoi qu’il en coûte mi-octobre ».
Le déficit de 9,2% en 2020 devrait encore avoisiner 8,4% en 2021 : il résulte d’un effet de ciseaux combinant dépenses exceptionnelles et pertes de recettes fiscales.
Ce déficit devrait être ramené à moins de 5% en 2022 (à 4,8%) grâce à une croissance revue à la hausse à +6,3% cette année)… Seulement si le contexte sanitaire ne débouche pas sur de nouvelles mesures restreignant l’activité économique.
Mais on peut être sceptique sur cette accélération du PIB français de 6 vers 6,3% alors que notre principal partenaire, l’Allemagne, vient de voir sa prévision de croissance en 2021 sévèrement révisée à la baisse par l’IFO son objectif de +3,4% à +2,5% en 2021 (contre +4,2% en début d’année et +5,1% en septembre 2020), la BDI (Fédération allemande de l’Industrie) abaissant de son côté ses estimations de 3,5% à 3% pour 2021.
Sans compte qu’une ère d’incertitude – et de paralysie politique – risque de s’instaurer en Allemagne avec un scénario inédit au lendemain des élections de ce dimanche 26 septembre : la CDU sèchement battue, le SPD incapable de gouverner sans former une triple coalition alliant la carpe et le lapin.