Wall Street continue d’aligner les records, et en voilà 2 de plus pour le S&P500 (4 683 points) et le Nasdaq qui rate d’un cheveu le test des 17 000 points (16 960 points).
Les investisseurs occultent avec détermination les mauvais chiffres US du jour, bien convaincus depuis 19h hier soir (communiqué de la FED) que rien ne peut plus arrêter la hausse puisque les taux zéro vont être prolongés pour 12 à 18 mois supplémentaires : les T-Bonds se détendent d’ailleurs de -3 points à 1,57%, le « 30 ans » retombe sous les 2%.
Cela dit, cette décrue du rendement est cohérente avec une chute de la productivité non-agricole de -5% aux Etats-Unis au troisième trimestre 2021 (le consensus tablait sur -3,8 à -4%).
Cette dégradation, la pire depuis le 2ème trimestre 1981 (40 ans), traduit une croissance de seulement 1,7% de la production pour une augmentation de 7% du nombre d’heures travaillées, avec des coûts unitaires salariaux qui s’envoilent de 8,3%.
Rien de bon non plus du côté du déficit commercial des Etats-Unis s’est creusé de plus de 11% au mois de septembre, à -80,9 Mds$ contre -72,8 en août (révisé d’une estimation initiale qui était de 73,3 milliards).
Selon le Département du Commerce, ce creusement traduit une augmentation des importations américaines de 0,6% à 288,5 Mds$, mais surtout une baisse de 3% des exportations, à 207,6 Mds$.
Rien ne va… mais Wall Street enchaîne les records comme si de rien n’était.