La conférence de presse de Christine Lagarde laisse sceptique : elle déclare que les perspectives de croissance se dégrade, mais la BCE prévoit 3,7% de hausse du PIB de la zone Euro en 2022 (la plupart des économistes ont déjà réduit leurs attentes à 2,5%).
Autre passage sujet à questionnements, la BCE reconnait que l’inflation surprend par sa vigueur cette année mais se normaliserait à +2,1% en 2023 et +1,9% en 2024… et se stabiliserait autour de 2% ultérieurement.
Qui croit encore à une inflation retombant de 6/7% à 2% d’ici 12 mois ?
Pas grand monde si on en juge par des OAT qui décrochent brutalement de 11 points vers 0,75%, les Bunds se tendent de +9 points de base vers 0,2800%… mais c’est encore « bénin » en regard des +25 points des BTP italiens dont le rendement flambe vers 1,913%.
Voilà un clair signe de stress sur la solvabilité future des pays du « Sud » alors que les spreads se creuse fortement par rapport aux Bunds.
Outre Atlantique, le rendement de T-Bonds repasse le cap des 2,00% (+6 points à 2,008%), le « 30 ans » flirte avec les 2,35%.
Pas de réaction très tranchée cependant après le chiffre le plus attendu de la semaine : les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté de 0,8% en février en rythme séquentiel (comme prévu), d’après le Département du Travail qui fait état d’une inflation de 7,9% au mois de février en rythme annuel.
L’élément négatif, c’est l’inflation « core » (hors énergie) qui accélère également de +0,4% à +6,4%, un taux historique (jamais vu depuis 40 ans).