Christine Lagarde a une nouvelle fois minimisé le sujet « inflation » jeudi, s’accrochant à son scénario de retour à l’objectif des 2%, un peu plus tardivement que mi-2022 (en fin d’année désormais) et cela n’a tranquillisé les marchés obligataires que l’espace de quelques heures.
Car ce matin, les investisseurs ont découvert une hausse de l’indice des prix PCE de 0,2 point à 4,4% en septembre et de 3,6% hors énergie et alimentation (contre 3,7% attendus, c’est le seul bémol à ce tableau inflationniste qui vire au rouge).
En France, les prix à la consommation ont accéléré à 2,6% en octobre 2021 en rythme annuel après 2,2% en août, dans le sillage de carburants en hausse de 25%.
Cette séance de vendredi est saignante pour les détenteurs de dettes libellées en Euro, il s’agit de la pire séance depuis le 29 avril, ou l’épisode correctif des 24/25 février : 10 points sur nos OAT à 0,29% (pire niveau depuis le 20 mai), 9 points sur les Bunds à -0,06%, 11P points sur les Bonos à 0,61% et un cinglant 20 points sur les BTP italiens à 1,184% au plus haut depuis mi-juillet 2020, et pulvérisant les 1,1600% du 15 mai dernier.
Outre-Atlantique, les T-Bonds demeurent beaucoup plus sages avec 3 points à 1,600%.