En nette reprise depuis la fin 2024, les small caps signent leur grand retour face aux poids lourds du CAC 40. Une tendance encore timide mais prometteuse, portée par des flux en hausse et un regain d’intérêt des investisseurs.
Avant-hier (mardi), une rotation sectorielle a commencé à s’opérer en faveur de certains titres « en retard » sur la hausse des indices.
Je pense par exemple au luxe avec LVMH. Le titre du numéro un mondial du secteur a profité de plusieurs avis favorables, du côté de Bank of America ou encore de Goldman Sachs, qui lui ont permis d’effacer sa baisse du mois de juin en une semaine.
Je pense également au segment des boissons et spiritueux, notamment à des valeurs comme Pernod-Ricard. Ici, après les rumeurs d’un accord avec la Chine relayées par Reuters vendredi dernier, l’alcoolier français a lui aussi fait l’objet d’une note optimiste de broker (en provenance de Jefferies), et a renoué avec la hausse depuis.
Quand j’ai pris connaissance desdites notes mardi matin avant l’ouverture, je ne pensais pas qu’elles allaient changer grand-chose.
Et pourtant, force est de constater que si. D’ailleurs, le mouvement s’est poursuivi, voire étendu à des valeurs plus modestes hier.
Plus largement, alors que ce genre d’actions évoluait encore lundi dernier sur des creux de 52 semaines ou des plus-bas annuels, je me demande si cela ne va rester qu’un épiphénomène.
Difficile d’être affirmatif. La prochaine saison des trimestriels sera le juge de paix.
Mais une chose est sûre : il reste encore beaucoup de petites et moyennes valeurs possiblement « en retard », présentant un potentiel de hausse à court ou moyen terme.
Qu’elles soient qualitatives (comme avec Ekinops ou Parrot), ou pas d’ailleurs (cf. Artmarket.com), mes abonnés de La Bourse Au Quotidien Pro vous le diront : les opportunités sont nombreuses et nous enchaînons les trades (cela faisait longtemps que je n’avais pas été aussi actif !)
Small caps : l’horizon s’éclaircit
Prenez par exemple certains titres phares de la plaisance française, comme Catana Group et Beneteau (dont vous trouverez les graphiques ci-dessous).
Evolution du cours de l’action Catana Group depuis mai 2024.
Source : ProRealTime
Evolution du cours de l’action Beneteau depuis mai 2024.
Source : ProRealTime
Attention, je ne dis pas que je les surveille pour les acheter, mais je constate juste qu’elles « n’y arrivent pas » et restent scotchées à leurs plus-bas annuels.
Or, le CAC Small a encore du potentiel avant de rallier ses sommets historiques : plus de 10 % séparent l’indice de ses records, (cf. flèches noires à double sens sur le graphique hebdomadaire ci-dessous).
Evolution de l’indice CAC small depuis 2021.
Source : ProRealTime
Le constat est sans appel : cela fait plus de trois ans que les small caps sous-performent assez nettement. L’une des raisons premières tient à l’absence de flux entrants.
Mais cette année, le CAC Small et le CAC Mid & Small battent largement le CAC 40.
Comme l’évoquait justement cet article, le fait que la CDC (Caisse des Dépôts) injecte 500 M€ dans le compartiment des petites et moyennes valeurs n’y est vraisemblablement pas pour rien.
Autre soutien de taille : des évolutions possibles au niveau réglementaire pour le PEA. J’aurai le temps de vous en reparler (car il y a beaucoup à dire sur le sujet).
Mais au-delà d’éléments conjoncturels (baisse de taux, moindre sensibilité des small caps aux aléas des tarifs douaniers de Donald Trump, etc…), si nos politiques avaient la bonne idée de faire bouger les choses (pour une fois…) dans le bon sens, cela aurait pour effet d’alimenter les flux entrants à terme, et donc de soutenir encore plus ce compartiment.
En résumé : depuis le creux de début décembre 2024, les small et mid caps reprennent du poil de la bête en termes de performance relative par rapport au CAC 40. C’est une première depuis la fin 2021.
Et compte tenu des éléments évoqués, cette tendance pourrait bien être là pour durer.
On ne va pas s’en plaindre, puisque cela risque de démultiplier les opportunités de trades dans la Bourse Au Quotidien Pro.