Vous n’avez pas pu le louper, tout le monde en parle : le pass sanitaire. Fort heureusement, il n’est pas encore obligatoire sur les indices boursiers, mais suite à la dernière allocution présidentielle, les marchés ont dû s’ajuster. Analyse de Mathieu Lebrun.
Dimanche dernier, j’avais prévu une virée familiale autour des Champs-Elysées pour l’arrivée du Tour de France.
J’avais seulement omis un petit détail : le pass sanitaire.
Et son absence, nous concernant, nous avait alors contraints à ne pouvoir regarder qu’à plusieurs dizaines de mètres l’arrivée de la Grande Boucle. Et alors que l’accélération des contaminations au variant Delta gagne en puissance, notamment dans certains pays du monde parmi les mieux vaccinés, la crainte d’une quatrième vague est dans tous les esprits.
Certes, les hospitalisations sévères ne repartent heureusement pas au même rythme (d’où l’intérêt de la vaccination pour les personnes « à risque »). On sent toutefois bien que l’exécutif ne veut pas en rester là. Avec une obligation de vaccination pour le personnel soignant, et des contraintes à venir de plus en plus nombreuses pour accéder aux lieux de « rassemblement ». Outre les discothèques, il n’est pas exclu qu’il en soit de même pour l’accès aux bars et restaurants avant la fin de l’été.
Dans cette logique, alors que le pass sanitaire devrait prochainement être exigé pour l’accès aux centres commerciaux de plus de 20 000 mètres carrés, le marché n’a pas tardé à « s’ajuster » en conséquence hier.
Attaque baissière !
Avec des valeurs comme Klépierre ou encore Unibail-Rodamco qui ont trébuché de plus de 5% dans d’importants volumes (cf. cercle noir + flèche rouge ci-dessous).
Mêmes sanctions ainsi pour les valeurs liées au transport et au tourisme avec par exemple Accor qui a été parmi les plus attaqués hier (cf. cercle noir + flèche rouge là encore ci-dessous).
Sur le CAC40, après l’expiration de vendredi, notre indice a subi hier une nouvelle attaque baissière d’ampleur. Rechute [NDLR : que Mathieu a mis à profit pour solder le reste de ses put sur indices sur un gain cumulé de +75%] qui ne fait que confirmer une dégradation déjà palpable depuis l’expiration du mois dernier (lors de la séance des quatre sorcières, le 18 juin pour être précis –cf. flèche rouge ci-dessous).