A la croisée des chemins entre énergie, blockchain et investissement, une révolution est en marche… Découvrez comment l’uranium revient sur le devant de la scène… et pourquoi les petits investisseurs, qui n’y avaient pas accès jusqu’ici, pourraient bien en profiter.
Vous avez déjà entendu parler de l’ouraline ?
Non, ce n’est pas un produit de beauté, mais du verre contenant des oxydes d’uranium. Le type de verre que votre grand-mère avait peut-être dans son vaisselier, à côté de belles porcelaines. C’est du verre mélangé avec de l’uranium sous forme oxydée (jusqu’à 2 % du poids de l’objet), ce qui lui donne un éclat fluorescent vert-jaune au contact des ultraviolets.
Les gens ont produit ce verre (volontairement !) au cours des années 1800, non parce qu’ils voulaient éclairer leur maison (les radiations sont négligeables et réputées sans danger) mais parce que cela produisait un effet magique, sublime, comme si l’on avait capturé une aurore boréale.
A l’époque, on n’avait pas peur de l’uranium. On l’acclamait.
Et puis les années 1940 sont arrivées. Le gouvernement américain a eu besoin d’uranium pour la bombe…
Alors il a interdit aux consommateurs d’en posséder. Le verre à l’uranium a disparu des tables de réception pour réapparaître dans les bunkers confidentiels et les sites nucléaires situés dans le désert.
Mais les gens collectionnent toujours ce verre à l’uranium aujourd’hui.
En fait, j’en ai chez moi sur l’une de mes étagères.
Verre en ouraline
Photo : Chris Campbell
A la Conférence Consensus 2025 de Toronto, on m’a présenté un nouveau moyen de « collectionner » de l’uranium : investir dans de l’uranium tokénisé, sur la blockchain.
L’équipe à l’origine de cette idée m’en a même offert pour une valeur de 1 $.
Cela s’inscrit dans l’une des tendances les plus exaltantes que j’aie identifiées, à Consensus 2025, et plus généralement au sein de l’univers des cryptomonnaies.
Voici pourquoi il faut s’y intéresser, pourquoi il faut le faire maintenant, et ce qu’il faut savoir globalement.
L’uranium brille à nouveau
Dans le monde de l’après-guerre, l’uranium est devenu un combustible nucléaire.
En 2025, il vit une renaissance.
- Plus de 60 nouveaux réacteurs nucléaires sont en chantier dans le monde entier.
- La Chine a l’intention d’en construire 150 d’ici 2035.
- Le gouvernement américain achète de l’uranium pour sa réserve stratégique de 3,5 Mds$.
- Et quid des prix au comptant de l’uranium ? Ils sont en hausse de 350 % depuis 2017, dans la mesure où ils ont grimpé de 20 $ à 90 $ la livre.
Et pourtant, les petits investisseurs en sont totalement exclus.
Du moins, ils l’étaient jusqu’à présent.
C’est là que cela devient intéressant.
Uranium : je vous présente xU308
Il existe désormais un moyen de posséder de l’uranium : pas la véritable matière, ni des contrats à terme, mais sur la blockchain.
Il s’agit d’un jeton nommé xU308 (d’après le composé chimique de formule brute U3O8 , dans lequel l’uranium est formellement à l’état d’oxydation), qui équivaut à une once d’uranium physique, stockée dans des chambres fortes sécurisées en Amérique du Nord.
En résumé :
- le jeton est adossé à de l’uranium réel ;
- il est contrôlé et stocké en sécurité dans des entreprises comme Cameco ;
- il se négocie sur la plateforme Uranium.io ;
- c’est Archax (bourse d’actifs numériques réglementée au Royaume-Uni) qui en assure la garde ;
- on peut y accéder de partout dans le monde ; aucune licence pour les matières dangereuses n’est exigée.
Nous entrons dans une nouvelle ère des marchés de l’uranium ! L’ère des marchés numérisés ! Sur la blockchain !
Les avantages de l’uranium tokénisé
Source : Uranium.io
C’est révolutionnaire. Car si vous vous souvenez bien, auparavant :
- on ne pouvait pas négocier de l’uranium à moins d’être un fournisseur autorisé ;
- on ne pouvait pas accéder à ces marchés à moins de posséder 50 M$ ou plus. (Les petits investisseurs avaient accès aux actions des sociétés cotées en Bourse, mais pas à la matière elle-même).
Maintenant, c’est totalement différent !
Vous pouvez acheter de l’uranium comme vous pouvez détenir un Bitcoin.
Bien entendu, vous ne pouvez pas revendre l’uranium, à moins d’être un négociant autorisé.
Mais vous pouvez faire du trading.
Et ce n’est pas tout…
Des matières premières programmables
La première fois que l’on entend l’expression « matière première programmable », on pense forcément à de la science-fiction.
Quelle est l’idée ?
Il s’agit d’intégrer de l’intelligence souvent numérique ou algorithmique (ajouter des capacités automatiques et intelligentes grâce à la technologie) directement dans des ressources ou des biens qui, jusqu’à présent, étaient passifs ou statiques (comme l’électricité, l’eau, les matières premières, ou même des objets physiques).
Et cela existe déjà. L’or a ouvert la voie. Des jetons tels que TAXG et CACHE vous permettent de détenir des onces d’or véritables, revendables, provenant de chambres fortes à Londres, des jetons qui se déplacent à la vitesse d’Internet mais qui sont adossés à de l’or.
Et l’argent métal a suivi avec des modèles similaires.
Ensuite, il y a l’électricité. Des projets comme Powerledger permettent aux habitants d’un même quartier de se revendre directement leur énergie solaire, sans passer par un fournisseur. Et l’excédent de charge de votre Tesla ? Vous pouvez le transformer en source de revenus en quelques lignes de code.
Et même vos données – biométriques, géographiques, vocales – peuvent être embarquées dans des jetons. Ocean Protocol et Filecoin sont capables de transformer de l’information brute en actif négociable, stakable, et générateur de revenus.
De là à imaginer de se faire rémunérer chaque fois que nos données de santé anonymes permettent d’entraîner un modèle ou de réaliser un essai, il n’y a qu’un pas.
Voilà la révolution discrète que mènent les cryptomonnaies et dont peu de gens parlent… Sauf à la conférence Consensus 2025.
Les matières premières n’étaient pas censées évoluer comme cela. Mais une fois que des actifs tels que l’uranium pourront être tokénisés, les dominos commenceront à s’enclencher…
