C’est une sorte de coup d’épée dans l’eau : une heure après la publication de deux “grosses stats” aux Etats-Unis, les indices boursiers demeurent tout aussi hésitants qu’en début de matinée (le CAC40 ou le S&P500 végètent autour de +0,1 à +0,15%) et les marchés obligataires ne ressortent pas de leur torpeur estivale.
Le rapport de l’emploi américain NFP était le chiffre le plus attendu (son repli à +157 000 tranche avec des chiffres de mai et juin fortement révisés à la hausse), mais nous allons nous attarder sur la balance commerciale américaine, plus “instructive” à notre sens, au moment même où la Chine a annoncé, par un communiqué du ministère chinois du Commerce, l’instauration d’une surtaxe douanière sur 60Mds$ de produits américains importés en Chine.
Trump fait plonger le yuan… et son propre déficit commercial
Le déficit du commerce extérieur américain se creuse de 7,3% en juin, à 46,3 Mds$, contre 43,2 Mds$ en mai : c’est l’un des plus lourds de la décennie. Les exportations américaines ont chuté de 0,7% pour s’établir à 213,8Mds$, les importations ont augmenté de 0,6% à 260,2 Mds$.
Il serait temps que Wall Street prenne conscience du fait que la force du dollar engendre des effets collatéraux négatifs et que la rhétorique anti-chinoise de Donald Trump précipite la chute du yuan jusque sur un plancher de 6,89, au plus depuis le 16 mai 2017.
Un vrai “yuan de combat” taillé pour la guerre commerciale !
https://labourseauquotidien.fr/signaux-ralentissement-europe-perdurent-juillet/