MicroStrategy et les cryptos, c’est une grande histoire d’amour. En 2020, son cofondateur Michael Saylor a fait le pari audacieux d’allouer 250 M$ du capital de la société à l’achat de bitcoins. Il y a quelques jours, Saylor a enfoncé le clou – pour plusieurs milliards de dollars cette fois – afin d’alimenter la réserve de MicroStrategy en BTC. Une décision qui va de soi selon lui…
Au moment où je rédige cet article, je survole Houston (Texas)… à 1 103 mètres d’altitude et à la vitesse de 893 km/h… après avoir évité de justesse la tempête tropicale Sara il y a quelques jours.
ET LA SEULE CHOSE A LAQUELLE JE PENSE… c’est le récent discours de Michael Saylor, le cofondateur de l’entreprise d’intelligence économique MicroStrategy, connue pour être la société qui détient le plus de bitcoins dans le monde.
Lors d’une conférence organisée récemment par Cantor Fitzgerald, Saylor a exposé les arguments haussiers en faveur du Bitcoin et des cryptomonnaies les plus clairs jamais entendus.
Ils sont simples mais implacables : le Bitcoin est incontournable.
Ceux qui ne le comprennent pas seront d’autant plus perdants.
Regardons les faits pour commencer. Pour Saylor c’est, je cite : « ce que le marché nous crie à la figure ».
L’entropie au sein du système, ou la grande désorganisation de la finance
Ces quatre dernières années, le Bitcoin a régulièrement pulvérisé toutes les autres grandes classes d’actifs.
Même l’indice S&P 500, dopé par les géants technologiques, n’arrive pas à la cheville des rendements annuels de 60 % du Bitcoin. Sur 14 ans, le Bitcoin a offert un rendement composé de 168 %.
Ce n’est pas de la chance, dit Saylor, mais de la physique.
Il compare le système financier mondial à une machine qui se détraque. Tout – l’immobilier, les actions, les obligations – se corrode sous le poids cumulé de l’inflation, des taxes, de la politique et du bon vieux chaos.
Selon lui, l’Etat Américain dépense 10 000 Mds$ par an juste pour se maintenir à flot. Ces 10 000 Mds$ disparaissent dans l’entropie, un trou noir que le Bitcoin, avec « ses propriétés numériques thermodynamiques », a le pouvoir de fermer.
Selon Saylor, Satoshi Nakamoto [NDLR : le créateur du Bitcoin] n’a pas seulement inventé une façon de transférer de la valeur sans intermédiaire : il a découvert une façon de la stocker éternellement.
Le Bitcoin n’est pas une monnaie, selon Saylor, mais un capital numérique.
Imaginez détenir un bâtiment invulnérable aux ouragans, aux taxes, aux locataires indisciplinés ou au temps.
C’est ça le Bitcoin : le premier « actif né au XXIe siècle qui pourrait durer 1 000 ans ».
Bitcoin : le pari asymétrique
Pourquoi le Bitcoin est-il si particulier ?
C’est simple : il vous permet de conserver votre argent.
Dans un monde où tous les autres actifs s’accompagnent d’un risque de contrepartie (banques, gouvernements, taux de change, entreprises), le Bitcoin est indépendant.
C’est la solution que tout P-DG, politicien et investisseur recherche désespérément.
C’est juste qu’ils ne la connaissent pas encore.
L’affirmation la plus audacieuse de Saylor, est que le Bitcoin absorbera « la moitié des capitaux du monde », soit environ 450 000 Mds$.
Pourquoi ? Parce que c’est le seul actif capable de préserver la valeur sans entropie.
On ne parle pas de yachts ostentatoires ou de valeur d’utilité mais bien de survie. Et les chiffres ne mentent pas. Même à son cours actuel, le Bitcoin est cruellement sous-évalué.
MAIS…
Le BTC ne représente qu’une partie des avantages de l’investissement en cryptomonnaies.
La renaissance des cryptomonnaies
Les marchés financiers traditionnels, selon Saylor, sont totalement arriérés. Un peu comme des calèches à l’ère des Tesla.
Ils sont élitistes, dépassés et cruellement inefficients. Pour qu’une entreprise entre en Bourse aux Etats-Unis, cela lui coûte 40 M$ et quatre ans de formalités juridiques et administratives.
En revanche, les cryptomonnaies peuvent faire en quatre heures ce que Wall Street fait en quatre ans. Et même les « Bitcoin Maximalists » [NDLR : ceux qui détiennent du Bitcoin et pas d’autres cryptomonnaies] tels que Saylor, commencent à identifier de la valeur en dehors du Bitcoin (donc sur les altcoins).
C’est le cœur de la renaissance des cryptomonnaies.
Avec la tokénisation des actions, des obligations et de l’immobilier, tout devient plus rapide, plus moderne et sans frontière.
L’économie analogique, qui pèse 500 000 Mds$, migrera vers le royaume numérique, et tout ceci produira énormément de richesse.
Et la blockchain représente la couche fondatrice.
Le pari du siècle
« Si j’ai tort », dit Saylor, « cela ne coûte rien. Si j’ai raison, cela résout tout ».
Les récentes élections présidentielles favorisant énormément les crypto-monnaies, aux Etats-Unis… le pays a une chance – qui ne se présente qu’une fois par siècle – d’être à l’avant-garde de la prochaine ère de la finance.
Mais le temps est compté et les cryptomonnaies n’attendent personne.
Pour le reste d’entre nous, le message est clair : ne pariez pas contre ce qui est inévitable.
Inutile de comprendre toutes les nuances des cryptomonnaies.
Il suffit de savoir ceci : au bout du compte, l’histoire ne se souviendra pas de ceux qui auront appliqué les anciennes règles mais de ceux qui auront vu arriver cette vague et auront surfé sur la renaissance des cryptos.