C’est à croire que les mêmes conseillers en communication qui distillent les « éléments de langage » – repris jusqu’à l’écœurement par des politiciens « playmobils » – sévissent également dans toutes les plus hautes instance internationales, de la banque centrale européenne à la FED, en passant par l’OCDE.
Après Fabio Panetta (BC d’Italie, membre du conseil de direction de la BCE), Jerome Powell et ses lieutenants, c’est au tour d’Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE de reprendre presque mot pour mot les mêmes arguments : « ce n’est pas le moment de s’inquiéter de l’inflation et de la dette ».
Fabio Panetta avait déroulé l’argumentaire standard fin mai : « la situation que nous observons aujourd’hui ne justifie pas la réduction du rythme des achats d’urgence face à la pandémie, ce serait clairement prématuré et cela risquerait d’étouffer la reprise. »
Et d’ajouter « la récente hausse de taux est indésirable et ne devrait pas perdurer ».
Cette hausse était due aux anticipations inflationnistes: que l’on se rassure, ce ne sera que « transitoire » (comme le quantitative easing de la FED devenu non stop depuis mi-septembre 2019 ?).