Les marchés restent nerveux tandis que les tensions internationales s’intensifient. Entre les décisions imprévisibles de Donald Trump, les relations houleuses avec la Russie et leurs conséquences sur le secteur pétrolier, difficile d’y voir clair. Les prochains jours pourraient bien être décisifs pour l’économie mondiale, et les risques de krach continuent de préoccuper la planète finance.
A la mi-mars, je faisais preuve d’une certaine prudence en mettant en exergue les phénomènes de bear market rally, ces structures de rebond typiques des marchés baissiers. Ce constat a ensuite été extrapolé par mon collègue Ionès Jaoulane qui évoquait à demi-mot la possibilité d’un krach.
Il est vrai que c’était un peu l’humeur qui prédominait dans la presse hier, en attendant le verdict des droits de douane pour le « Liberation Day » promis à partir du 2 avril (demain donc) par Donald Trump.
Il faut dire que pendant le week-end, le président américain en avait remis une couche, en faisant part de son agacement face à l’attitude de Vladimir Poutine. On le sait, l’espoir d’un cessez-le-feu durable entre l’Ukraine et la Russie avait fait son apparition à la fin de l’hiver. Mais ce n’est visiblement pas pour demain.
D’ailleurs, si Trump met ses menaces à exécution et finit par s’en prendre au pétrole russe, c’est tout le secteur qui risque d’en faire les frais. La semaine dernière, les annonces du président américain visant le pétrole vénézuélien avaient allumé la mèche (et le fait que la Chine soit parmi les premiers clients du Venezuela sur le front pétrolier n’est assurément pas un hasard).
De plus, ces réformes touchent également plusieurs entreprises qui ont vu leurs licences d’exploitation dans le pays tout simplement révoquées par l’administration américaine. Parmi les sociétés impactées, on compte Exxon Mobil, l’Espagnol Repsol ou encore Maurel & Prom.
Ainsi, le titre du Français a lourdement trébuché hier à la Bourse de Paris (cf. croix rouge sur le graphique hebdomadaire ci-dessous).
Cours de l’action Maurel & Prom entre 2024 et 2025.
Source : ProRealTime
Il est vrai que la valeur parapétrolière faisait partie de celles que je surveillais pour la thématique des dividendes (eu égard aux 0,33 € par titre que le groupe devrait prochainement verser à ses actionnaires au titre de son exercice 2024). Mais compte tenu de ce newsflow défavorable, je risque de m’abstenir pour le moment.
Liberation Day : qu’en disent les marchés américains ?
Plus largement sur les marchés, Wall Street s’est raccroché aux branches hier soir avec des supports immédiats (derniers creux de la mi-mars) qui ont tenu.
Merci à Jim Cramer et ses propos de la veille.
Jim Cramer : « Je ne vois pas de jour plus stupide qu’aujourd’hui pour acheter des actions. » BULLISH.
Source : Inverse Cramer sur X
Espérons que le NYSE Composite ne cassera pas à la baisse la boîte de court terme dans laquelle il évolue depuis la fin d’année dernière (cf. encadré jaune sur le graphique hebdomadaire ci-dessous).
Cours du NYSE composite depuis 2020. Source : TradingView.
Réponse après le « Liberation Day » demain ?