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Les warnings s’enchaînent…

By 17 juillet 2025No Comments

Ce mercredi, les marchés ont vacillé au rythme des rumeurs et des démentis. Une simple spéculation sur l’avenir de Jerome Powell à la tête de la Fed a suffi à faire reculer le future S&P 500 de près de 1 % ! Pendant ce temps, les résultats d’entreprises se sont succédé, entre bonnes surprises chez Publicis et avertissements sévères chez Renault, ASML ou EasyJet. Dans cette atmosphère en tension, chaque nouvelle peut peser très lourd…

 

La séance du mercredi 16 juillet a présenté tous les signes d’une journée de cotation estivale.

En cause : une certaine volatilité liée à pas mal de bruits intraday. En effet, en fin d’après-midi, le très sérieux média Bloomberg relayait des rumeurs indiquant que le président de la Fed Jerome Powell pourrait être remercié avant la fin de son mandat.

Cette annonce a conduit le future S&P 500 à perdre près de 1 % au plus bas de la séance.

Mais quelques heures plus tard, Donald Trump a démenti la rumeur, permettant à la cote américaine de revenir à l’équilibre à l’heure de la clôture.

Nous n’avions pas besoin de cela. Le contexte macroéconomique n’aide guère en termes de visibilité. D’une part, les derniers chiffres de l’inflation US (CPI/PPI) continuent à souffler le chaud et le froid. D’autre part, les aléas autour des intentions de Donald Trump sur le front des tarifs douaniers n’arrangent rien (cf. les 30 % imposés à l’Europe annoncés le week-end dernier).

 

Des résultats d’entreprises en montagnes russes

Dans cet environnement, la microéconomie était un peu attendue comme le juge de paix.

Sur le sujet, comme je l’indiquais dans mes écrits de jeudi dernier, la saison des résultats trimestriels bat son plein.

Aujourd’hui, Publicis et Legrand ont surpris favorablement en relevant tous deux leurs objectifs de croissance annuelle.

Pour le géant de la publicité, les pertes de parts de marché de WPP (son homologue britannique qui avait plongé de plus de 15 % le 9 juillet après un warning) auront été favorables (avec le gain de certains contrats/budgets importants pris au groupe anglais).

Dans le même temps, le relèvement des objectifs annuels de vente du fabricant de matériels et d’équipements électriques permet indirectement à certains de ses homologues comme Schneider Electric ou Rexel dans l’Hexagone de bien performer ce jeudi.

Maintenant, j’ai presque envie de penser que ces deux newsflows favorables sont un peu l’arbre qui cache la forêt.

Certes, nous avons eu à ce stade quelques signes de résilience, notamment chez le Suisse Richemont, qui laissent espérer du mieux pour le secteur du luxe dans son ensemble.

Malheureusement, l’optimisme n’est pas forcément de mise en Europe.

En effet, son compatriote Novartis était par exemple vendu ce matin malgré le relèvement de ses objectifs de rentabilité, tandis que la compagnie aérienne EasyJet chutait sur un avertissement.

Et en parlant de warning, ceux d’ASML et de Renault hier ne sont pas passés inaperçus ; les deux titres ayant décroché de 10 ou 15 % environ. Avant eux, lundi, le Belge Solvay y allait de son petit avertissement.

Même son de cloche sur les small caps dans l’Hexagone, où Ekinops avait trébuché de plus de 10 % vendredi dernier, tout comme Catana Group qui était sous pression ou encore Xilam Animation aujourd’hui.

Outre-Atlantique, Johnson & Johnson a été salué hier mais les investisseurs ont à l’inverse accueilli de manière assez nuancée les bons chiffres de Goldman Sachs.

Plus largement, dans le secteur bancaire US, hormis Citigroup qui a tiré son épingle du jeu, les JP Morgan et autres Wells Fargo ont été vendus.

Idem d’ailleurs pour le géant de la gestion BlackRock mardi après-midi.

Nous verrons bien ce que Netflix donnera ce soir en after hour à Wall Street.

Comme le relayait cet article récent, le stock picking risque d’avoir son importance cet été.

 

Mathieu Lebrun

Mathieu Lebrun est analyste financier. Il commence sa carrière chez Fortis Banque pour intégrer la table de négociations sur devises au sein de la salle des marchés du groupe Natexis Banques Populaires. En 2004, il intègre un cabinet de conseil sur produits dérivés en tant qu'analyste technique et obtient son diplôme d'Analyste Technique délivré par la STA (Society of Technical Analysis). Depuis près de 10 ans, il s'est forgé une solide expérience sur les marchés financiers. En juin 2013, il décide de créer un service de trading simple et efficace : Agora Trading. Pour ses abonnés, il combine à merveille sa lecture des différentes classes d'actifs et leur corrélation pour en tirer le meilleur. Vous pouvez ainsi vous positionner en toute simplicité, en exploitant des outils de trading ultra-efficaces, les certificats Turbos.

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