L’Allemagne est confrontée à la pire dégradation de ses paramètres conjoncturels depuis avril 2020. Le comité des sages, qui évalue les perspectives économiques du gouvernement, vient de réduire de moitié ses prévisions de croissance pour 2022 de 3,6% à 1,8%… partant d’une estimation initiale de +4,6% fin 2021.
Mais ce n’est pas tout… Le 1er trimestre 2022 devrait se solder, outre-Rhin, par une croissance nulle, voire une récession, à cause de pénuries de pièces détachées de plus plus fréquentes (pour cause de confinements en Chine), et il va falloir composer avec des pénuries de gaz ces prochains mois, les principaux acteurs refusant de payer en rouble.
Enfin, et c’est peut-être le plus spectaculaire, l’inflation de mars vient d’être mesurée à 7,3%, un record depuis 1990, un cas de figure cauchemardesque pour la Bundesbank très attachée à l’objectif des 2% et pour laquelle un score de 3% apparaît déjà excessif, même en mode « transitoire ».