En France, le Covid ne fait plus vraiment la une des actualités, et les valeurs qui ont bénéficié de la crise sanitaire commencent à faiblir… Faut-il prévoir une pression baissière sur le long terme ?
Entre le conflit géopolitique entre la Russie et l’Ukraine, les tensions inflationnistes qui en découlent (et mettent en exergue le rythme de resserrement monétaire de la Fed), ou encore les élections présidentielles dans l’hexagone, personne n’entend plus parler de Covid… du moins, dans l’hexagone. (En Chine, le regain épidémique avait conduit à des mesures de confinement – et mis les bourses locales sous pression).
Mais à voir l’évolution des cours boursiers de certains acteurs, plus ou moins indirectement liés au Covid, on pourrait croire que cette crise sanitaire fait partie du passé. En ce sens, le point d’activité atteint lundi soir par bioMérieux n’avait ensuite pas tardé à être sanctionné dès le lendemain (mardi donc) avec une chute du titre de plus de 5% (cf rectangle rosé + flèche rouge ci-dessous).
Alors que certains spécialistes évoquent le passage d’une pandémie à un risque endémique, cela irait de pair avec une perspective de moindre demande à suivre pour les diagnostics in-vitro et autres tests vendus par le groupe lyonnais.
Dans la même logique, nous avons Eurobio Scientific. Là aussi, le titre a été l’un des grands gagnants de la crise du Covid. Mais depuis le début de mois, le titre connaît un coup d’arrêt très net, et ce malgré une bonne résilience de sa rentabilité l’an dernier. Car depuis le 6 avril, le titre vient de passer de 25 € à moins de 20 € en à peine deux semaines (cf flèche rouge + encadré jaune ci-dessous).
Il menace d’ailleurs maintenant le support horizontal des 16/16,50 € en place depuis plus d’un an (cf rectangle bleuté + flèches vertes ci-dessus).
Or, graphiquement parlant, c’est vraiment le type de situation avec lequel je ne suis pas à l’aise. Car si je n’ai pas de boule de cristal pour déterminer si ce seuil tiendra une fois de plus, je pense qu’en cas d’incursion dessous, un effet boule de neige des ordres de ventes stops automatiques pourrait se déclencher. Et cela pourrait maintenir la pression baissière deux ou trois euros plus bas.
En termes de catalyseur potentiel, le pendant inverse serait probablement l’absence de nouvelle vague sur le front sanitaire. Ce qui, dans l’absolu, ne serait évidemment pas une si mauvaise chose que cela…