Les injections monétaires et les injections de vaccin contre le Covid-19 ont le même effet pour Philippe Béchade, celui de fragiliser notre système – boursier et immunitaire. Que faire dans un monde où les injections sont devenues la norme ?
Wall Street semble jouir d’un totem d’immunité contre les effets délétères de taux longs qui se tendaient encore aux Etats-Unis vendredi soir. Sans que cela fasse plier les indices US qui ont fini la semaine sur des gains symboliques (+0,1% à +0,15%), mais dans le vert par rapport à la semaine précédente.
Le T-Bond 2031 s’est dégradé de +1,5 point de base à 1,45%, soit +15 points sur la semaine écoulée. Il s’agit de son pire niveau depuis le 2 juillet dernier.
Nos OAT prenaient +4 points à 0,117% (soit +11 points en hebdo), les Bunds +3,3 points à 0,2250%… ce qui occasionnait une consolidation de 1% du CAC40 et du DAX.
La Bourse de Londres alignait une seconde séance de baisse : quelqu’un semble s’être aperçu que le rendement des gilts flambait jusque vers 0,965% (+12 points hebdo), soit un doublement du rendement depuis le plancher des 0,48% du 4 août.
Le Royaume-Uni ne souffre pas que de la tension des taux, mais également de pénuries puisque la crainte de voir les stations-service manquer de carburant est devenue autoréalisatrice : des milliers de points de vente ont été asséchés en quelques heures et cela s’ajoute à la pénurie de nombreuses denrées de première nécessité dans les commerces, du fait de retards dans les démarches de dédouanement, rendues plus compliquées par l’absence d’accords formels avec l’UE depuis le Brexit il y a neuf mois.
Et dès qu’un produit disparaît des rayonnages, la nouvelle se répand à la vitesse des messages sur les réseaux sociaux et tous détaillants se font dévaliser en quelques heures… et ceux qui travaillent aux heures de bureau classiques ne trouvent plus ces produits lorsqu’ils ont enfin la possibilité de faire leurs courses.
La répétition de ce genre d’inconvénients rajoute au stress ambiant, car les Britanniques ont bien conscience que l’efficacité de la couverture vaccinale n’est que très relative après six mois.
De plus en plus d’injections… sans efficacité…
Et même si le gouvernement se défend d’envisager de nouvelles mesures de restrictions de type confinement et couvre-feu, la population redoute que Boris Johnson ne finisse par trahir sa parole comme certains dirigeants continentaux qui défilaient sur les plateaux télé pour marteler qu’un « pass sanitaire » était inenvisageable, car liberticide et inutile. Et une fois institué, ce « pass » devait être provisoire… avant de devenir permanent et applicable, sans horizon de temps.
C’est l’institutionnalisation d’un contrôle social qui ne dit pas son nom, et surtout la pénalisation d’un statut vaccinal soi-disant « incomplet », en totale contradiction avec le Code de Nuremberg et un texte européen adopté le 18 janvier dernier qui proscrit tout procédé usant de contrainte, de chantage visant à forcer le consentement de la population à un vaccin, à plus forte raison s’il n’est pas « immunisant ».
Les marchés se comportent comme si la page « Covid-19 » était tournée… Les niveaux de contamination actuellement très bas et la mortalité quasi nulle semblent leur donner raison.
Mais ils ne prennent pas en compte la situation de stress vécue par des populations déchues sans raison constitutionnelle valable de leurs droits les plus élémentaires. Aucun terroriste ne voit ses droits aussi brutalement violés qu’un médecin ou un membre du personnel hospitalier non vacciné. Ni du sentiment de désintégration de la démocratie qui rend l’avenir des citoyens très incertain, et pas seulement d’un point de vue sanitaire. Combien de rappels en perspective ces prochains mois et ces prochaines années ? 4, 10, 32 ?
Car ce basculement d’un monde d’avant – certes imparfait – vers un monde d’après d’apparence sanitaro-totalitaire a pour conséquence très concrète de provoquer un sévère décrochage de la natalité. Qui a envie de mettre au monde un petit être qui recevra rapidement ses onze vaccins obligatoires (à l’efficacité et à l’innocuité prouvée), mais qui devra ensuite recevoir deux injections, ou trois, ou dix, ou plus, sans aucun recul sur l’impact sur son système immunitaire ?
A côté de la gravité de cette question, le problème des taux qui se retendent peut effectivement passer pour bénigne aux yeux des marchés… mais si la croissance commence à dérailler par peur de l’avenir, les marchés pourraient être saisis d’un malaise contre lequel les injections monétaires successives risquent de s’avérer de moins en moins efficaces.