L’absence de réaction des indices boursiers -mais plus encore des marchés obligataires- à la publication des prix à la consommation aux US au mois de juin est assez stupéfiante : les indices US restent au zénith et les T-Bonds se… détendent de -1,5 point de base à 1,349%.
En effet, l’inflation apparaît très forte, mais surtout bien plus alarmante qu’anticipé.
Les prix à la consommation explosent de +0,9% en séquentiel, aussi bien en données « brutes » que « core » (hors éléments volatils), c’est à dire très au-delà du consensus respectif de +0,5 (comme en mai) et +0,6%.
En glissement annuel, le CPI (indice des prix) s’envole de 5,4% en brut et de 4,5% hors éléments volatils (« core »), des rythmes annuels plus observés depuis 13 ans et la flambée du pétrole du printemps 2008.
C’était un élément isolé à l’époque alors que toutes les composantes dérapent à la hausse depuis 1 an et en particulier les coûts dans les services liés aux voyages, ce à quoi il faut ajouter les disruptions (pénurie) qui affectent les chaînes d’approvisionnement et qui vont se perpétuer durant encore au moins 6 mois (ça, c’est pour le côté « transitoire »).