Après les fonds d’investissement, ce sont les industriels qui entrent dans la partie. Eric Lewin revient sur le cas « Tivoly ».
On le savait : à travers le monde, les fonds d’investissement sont de plus en plus actifs dans les fusions-acquisitions. Il faut dire qu’en cumulé, ils possèdent quelque 3 000 Mds$ de cash.
Il faut voir les récents deals dans le secteur des licornes françaises pour comprendre comment ils agissent.
Mais voilà : les industriels s’en mêlent ! Et parfois avec des primes énormes.
C’est ainsi que la famille Peugeot est entrée en négociations exclusives avec Tivoly, le leader français du marché de l’outil coupant. L’offre est tout simplement à 41,50 € par action, ce qui fait une prime de 103 % par rapport au dernier cours côté, matérialisant une capitalisation boursière supérieure à 45 M€.
Le cas « Tivoly »
Ce niveau pourra être revu à la baisse, mais avec un minimum de 37,70 € par action au cas où les performances économiques seraient inférieures aux attentes. En toute honnêteté, on peut être choqué par la prime offerte, mais souvenez-vous que le groupe est dans une superbe dynamique, hélas non reflétée dans les cours de Bourse.
Par exemple, sur le premier semestre 2021, le chiffre d’affaires a atteint 41,8 M€, en hausse de 26% avec un Ebitda de 4,2 M€, soit une marge d’Ebitda de 10,1%. Même aux cours d’OPA, le titre n’est pas excessivement cher avec une VE/Ebitda de l’ordre de 7…
Or, la grande problématique de Tivoly était une communication a minima, comme cela se reflète dans les faibles échanges du titre. La moyenne du groupe n’est que de 300 titres échangés par jour.
Mais rassurez-vous : nul doute que ce genre d’opérations sera amené à se multiplier. En effet, de nombreuses sociétés, peu suivies par les analystes, éprouvent une certaine lassitude à rester coter…
En d’autres termes, il y aura d’autres Tivoly en 2022. Restez attentifs.